En juillet 1940, Eugene O'Neill écrivait Long Day's Journey into Night, la plus autobiographique de ses pièces. O'Neill est une fable à partir de ce fait : quand les hasards de la fiction autobiographique et les méandres des relations familiales se fondent, au point où les morts et les vivants se mêlent, au point où la fiction devient réalité...

« JAMES O'NEILL : Ça paraît pas dans ta pièce, mon garçon. T'as le cœur dur. Pourquoi t'as imaginé un inconnu à ta place? Pourquoi c'est pas toi qui est là, tel que t'étais à vingt-trois ans? / JAMIE : Si t'es pas capable de te voir là-dedans, tu devrais comprendre que ce soit dur pour nous. / O'NEILL : Ça a rien à voir. »