Selfie est une suite de tableaux impressionnistes qui questionnent l’état du regard. Entre histoire de l’art et anticipation, la pièce s’applique à disséquer l’envie étrange de se contempler soi-même, le besoin séculaire de jouir de sa propre image immergée dans le plaisir. Il y est question du musée secret de Naples, des actrices nues, des autoportraits d’Egon Schiele, des clones, des caméscopes, du paradoxe des sirènes, d’opérations, de chair, d’autosatisfaction, mais surtout de nous.
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Gaby est pas là, Gaby est peut-être partie. Ce matin, comme chaque matin, à l’abribus, on attend que la journée commence. Mais ce matin-là, on attend aussi Gaby. Pis Gaby vient pas. Gaby va manquer l’autobus, elle va manquer une journée d’école pis ses amis se demandent ben où elle est passée. Pas de nouvelles, pas de bonne ni de mauvaise, juste rien pendant plusieurs jours. Chaque personnage questionne sa relation avec Gaby. Qui étions-nous, dans sa vie à elle? Une meilleure amie, un voisin, un début de sentiment amoureux, une jalousie, ou juste une ombre à qui on parle pas. À force de chercher Gaby, chaque personnage en apprend surtout sur lui. Parce qu’à l’adolescence, à travers nos relations avec les autres, la personne qu’on apprend réellement à connaître, c’est soi.
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