La Sagouine [1971 - 1974]
(Leméac Éditeur, 1973) 16.95$
Traduction(s)
Résumé Née au bord de l'eau, fille de pêcheur de morue, fille à matelots, femme de pêcheur d'éperlans, la Sagouine emprunte à la mer et à son
pays, l'Acadie, les images et la richesse de son langage. À 72 ans, devenue femme de ménage, au-dessus de son
eau sale, elle livre ses souvenirs et sa philosophie de la vie. Extrait « LA SAGOUINE : [dans le monologue intitulé (La lune)] Il dit qu'un homme est fait pour marcher sus la terre, et que c'estdéjà malaisé assez de marcher droite icitte sans aller entreprendre de marcher dans les étouèles. Et pourquoi c'est faire qu'ils iront dans la lune? Hein? Pourquoi c'est faire? Y a rien à manger là. Ils l'avont dit. Y a pas un chou pis un naveau qui peut pousser sus la lune, y a un arpent de bonne terre, asseurement. Ça fait que pourquoi c,est faire qu'ils se douneriont tant de troubles pour atterrir sus de la terre qu'en est pas, et qui peut même pas te nourrir une journée? » Revue de presse « Elle s'appelle la Sagouine. Elle a peut-être existé; Antoinine Maillet, de Bouctouche, lui a pourtant donné, en même temps qu'un deuxième souffle, une dimension épique. Elle est unique et diverse, dépareillée et ordinaire, sublime et familière. Elle convainc, elle emporte, elle suscite l'admiration, le respect et l'affection. » Martial Dassylva, La Presse, 9 mars 1973.&r
« Succès étonnant du récit-soliloque d'une vielle femme qui a vécu, qui a aimé, qui a "souffrit" en Acadie!. » Claude Jasmin, Journal de Montréal, 18 octobre 1972.&r
« Il vous faut voir ce texte d'Antoinine Maillet. C'est aussi bon que les meilleurs monologues d'Yvon Deschamps, que les plus belles chansons-cantiques de Vigneault. On y trouve des facéties savoureuses, des saillies vigoureuses, des reparties qui font éclater de rires toute une salle. » Claude Jasmin, Journal de Montréal, 12 octobre 1972.&r
« C'est un fait La Sagouine est un petit chef d'œuvre. Si je dis petit, ce n'est pas pour diminuer l'impact d'un texte extraordinaire, mais bien plutôt pour caractériser son côté intimiste. […] Dans une langue aux accents rugueux dont on ne peut que reconnaître toute la saveur, La Sagouine circonscrit un univers dramatique dont, paradoxalement, on ne perçoit les frontières que par les rires qu'elles suscite. Tragédie, beauté de la langue, justesse des observations et vérité profonde, tout cela se mêle dans La Sagouine, pour ne former qu'une seule et même chose, qu'une seule et même image : celle d'une femme vraie qui porte en elle la sagesse et la résignation de l'humanité toute entière. » Michel Bélair, Le Devoir, octobre 1972.&r
« Et cette verdeur, cette vitalité, cette hardiesse et cette chaleur du langage de La Sagouine cache bien d'autre chose. Sous ces dehors innocents, et mine de rien, la Sagouine est une incorrigible frondeuse, et la critique du système qui en découle est, par moments, tout simplement féroce. » Martial Dassylva, La Presse, 10 octobre 1972. À propos de(s) l'auteur(s)
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