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Un samouraï amoureux [1989] (Auteurs dramatiques en ligne inc. - ADEL inc. 2004) Copie disponible pour le prêt au CEAD
Création Théâtre de la Manufacture, 9 avril 1991 Nombre de personnages 8 Personnage(s), 4 Femme(s), 4 Homme(s), 8 Acteur(s) | |
Résumé Victorine promène son chien Victor (joué par un homme). Elle fait le
ménage de sa vie amoureuse. « Faut-il mettre à mort tous les samouraïs
du monde, museler les chiens plaignards et partir sur des terres
solitaires quand on a le cœur en lambeaux? » se demande-t-elle. Et si
on décide, par esprit pratique, de ne tuer aucun de ses anciens
amants? Comment, après, résister à la tentation de s'asseoir immobile
dans son chagrin et de s'y laisser mourir?
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- Décor: Très japonais: je veux dire un plateau nu, long, peut-être monté sur pilotis de bois brun ou rouge. Derrière ce plateau, une toile de fond sur laquelle on fera les projections filmées, ou vidéo ou de diapositives selon le besoin. Il devrait être simple d'entrer et de sortir, ou de faire surgir les éléments du décor: arbre maigrelet, toiles de fond, meubles légers, etc.
La deuxième partie du décor est l'avant-scène où on imagine que Victor et Victorine se tiennent la plupart du temps. Prévoir un banc de parc sur cette avant-scène. Un beau banc.
Ou faire tout à fait autre chose.
- Indication de production: Utilisation de la vidéo (facultative)
- Caractéristiques des personnages: PERSONNAGES
8 personnages : 4 comédiennes, 4 comédiens
Ils ont tous la trentaine entamée, sauf Victor. Les trois hommes sont les amoureux successifs de Victorine, les trois filles sont trois aspects de Victorine, mais il n'est pas nécessaire qu'on en soit sûrs avant la fin.
VICTORINE :
Fille dans la trentaine. Mêlée, riche en émotions variées, inattendues et contradictoires, elle pleurerait tout la journée, si elle n'était en même temps si rageuse, impatiente et insatisfaite. Sa rage en est une d'impuissance, de dépossession, elle se retient pour ne pas exploser, sa colère se retourne contre elle-même, son insatisfaction la dévore. Elle est émouvante, mais pas dramatique. Elle a beaucoup de ressort.
VICTOR :
Chien de Victorine. Boxer sympathique et entêté. Le philosophe épicurien égocentrique du groupe. Indépendant, moqueur, joueur, vif, détendu, délinquant, il aime profondément sa maîtresse, ce qui ne veut pas dire qu'il ne pense pas d'abord à lui-même. Joué par un comédien.
ÉLIZABETH :
La guerrière, aussi réalisatrice de télévision. Très bien contrôlée, vive, ironique, impulsive, elle fonctionne avec les critères normaux de la société. La femme efficace, en devenir, en possession de ses moyens. Au service d'un idéal: l'accomplissement d'elle-même.
ÉTIENNE :
L'amoureux, aussi comédien. Il est amoureux de toutes les femmes, parce qu'il cherche toujours son premier amour. Absolument charmant et intelligent dans son métier et son rapport avec les autres, absolument habile et léger quand il s'agit d'amour.
YUKIKO :
L'amoureuse, (japonaise) aussi scripte. Celle qui n'a qu'un homme dans sa vie. Mais vraiment un seul, son premier et son seul amour. Entêtée et sensible, elle s'étourdit de détails pour bien faire et bien paraître. Elle parle français avec un léger accent japonais.
SAMOURAÏ, (Nishizaki-San) :
Le guerrier, aussi producteur délégué d'une grande société japonaise. A la fois mercenaire et sauveur de l'humanité, il a un esprit efficace, insaisissable et détaché, tout tourné vers le pouvoir et la réussite. C'est l'image transposée du jeune businessman nord-américain, l'ambitieux qui veut réussir à n'importe quel prix, dût-il vendre son âme pour le faire.
AMÉLIE :
L'étrangère, aussi comédienne. Elle n'est bien nulle part, hormis en compagnie de quelqu'un qui l'aime. Impressionnable, naïve, rancunière, c'est une apatride pour qui l'homme est la terre nourricière, le principe magique de vie.
AURÉLIEN :
Le voyageur, aussi technicien. Il est bien partout, sauf où il est. Esprit pratique, il s'exprime peu, mais la plupart du temps avec ironie. Le monde ne fait pas son affaire. C'est un outsider qui profite du système pour s'en évader le plus souvent possible.
Extrait « VICTOR : Rébartbatif, moi? / VICTORINE : Oui! Tout le monde a peur de ta gueule, savais-tu ça, sauf les gens qui te connaissent. Heureusement. / VICTOR : Heureusement qu'ils ont peur, ou heureusement qu'ils me connaissent? / VICTORINE : Les deux! Merde, les deux! Je t'expliquerai un autre jour. OK? T'as tes médailles pour pas que je te perde. Les chiens de ville se perdent n'importe quand, tu te perdrais n'importe quand. T'es tellement dénaturé que t'as même plus le sens du territoire! » Revue de presse « La pièce de Maryse Pelletier confronte l'imaginaire au réalisme, l'orient à l'occident, la mythologie au quotidien […] » Marie Labrecque, Voir, du 25 avril au 1er mai 1991. À propos de(s) l'auteur(s)
(Photo : Monic Richard)
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À la suite d'un baccalauréat ès arts de l'Université de Moncton et parallèlement à des études en lettres à l'Université Laval, Maryse Pelletier s'inscrit au Conservatoire d'art dramatique de Québec, où elle termine sa formation de comédienne en 1971. À la fin des années 1970, elle glisse du jeu à l'écriture, « doucement, par goût »....
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