Le déclic du destin [1988]
(Leméac Éditeur, 1989) 9.50$
Traduction(s)
Résumé L'univers ordinaire d'un homme a soudainement basculé dans l'insolite alors qu'il mangeait un éclair au chocolat. Il nous fait le récit féroce, inquiétant, mais irrésistiblement drôle aussi de ses aventures, qui lui ont fait perdre successivement les parties de son corps. Extrait « LÉO […] : Et puis le désir | de m'enliser plus loin dans l'horreur | pointa dans ma bouche | ce trou mouillé | désert | où ma langue flottait | il fallait que je le visse | et même y misse les doigts | comme pour surenchérir sur l'ignoble destin | qui m'avait préparé en douce | ce cauchemar éveillé » Revue de presse « La désintégration progressive de l'homme d'avec son corps est une des métamorphoses récurrentes de la littérature romanesque et théâtrale. Voilà pourquoi on pense à Kafka, à Gogol, en entendant les premières phrases du texte. Je dis bien du texte, et non de la pièce, car le matériau textuel qui sert de base au spectacle n'est pas un monologue théâtral, mais bien une narration au je. Tremblay a voulu théâtraliser le texte, écrit il y a déjà plusieurs années, en multipliant les langages. Il n'a pas adapté son texte au médium théâtre, il a plutôt choisi de mettre en scène un discours parallèle au texte. Ce nouveau discours n'illustre pas le texte, il le confronte. Toute la représentation s'articule autour de cette dialectique du verbe et de l'image. » Marie-Ève Gagnon, Spirale, février 1989.
« Le texte, d'une grande qualité d'écriture, vif, imagé, logique ou délibérément filandreux, fait songer à la parodie d'une conférence de Freud ou à un récit de Kafka commenté par un humoriste. » Alain Pontaut, Le Devoir, 15 novembre 1988.
« Habilement, Tremblay agence, disloque, se fait lyrique ou hyperréaliste à son gré, et l'originalité de cette oeuvre vient de l'aptitude de l'auteur à construire une action dramatique qui s'imbrique bien au poétique. » Lettres Québécoises, n°58, été 1990.
« Réflexion sur la précarité de l'existence mais également sur le langage, l'appropriation de la langue s'effectue par le corps, générateur d'écriture. » Martin Thisdale, Lettres Québécoises, n°57, printemps 1990. À propos de(s) l'auteur(s)
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