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Jamais exactement [pièce d'amour] [2001]
Création École nationale de théâtre, 24 avril 2001 Nombre de personnages 6 Personnage(s), 3 Femme(s), 3 Homme(s), 6 Acteur(s) | |
Résumé Automne pluvieux. Dans l'appartement : deux sœurs, l'une qui rêve de partir et l'autre qui a peur d'être abandonnée. Dans la chambre, Thomas qui dort, cuvant son vin au milieu des pots de peinture et de ses toiles inachevées. Dans leur interdépendance, les personnages trouveront-ils jamais exactement la couleur d'affection qu'ils attendent?
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- Décor: La pièce se déroule surtout en un lieu figé, qui est le salon de l’appartement qu’habite Émilie. Quelques scènes se passent sur le palier, dans l’escalier de l’immeuble. Le salon d’Émilie est un noyau fermé et précis, et les incursions à l’extérieur de ce noyau ne sont que des évocations passagères du monde de dehors.
Donc un salon. Une pièce plutôt dépouillée, avec d’un côté d’une porte toujours fermée qui donne sur une chambre, et de l’autre une porte parfois ouverte qui donne sur le devant de la scène.
À un moment de la pièce, par un trou pratiqué par Émilie dans le mur du fond, il nous sera possible d’entrevoir ce qui se passe de l’autre côté de ce mur (La vie dans l’appartement voisin, donc la vie en dehors de ce salon, la vie Dehors.)
Parfois, à certains moments choisis, par un effet de transparence, on pourra voir ce qui se passe dans la chambre de Thomas.
La pièce se déroule sur plusieurs jours, plus ou moins espacés, le long d’un automne où il pleut beaucoup.
Nous somme à Montréal cet automne.
- Caractéristiques des personnages: ÉMILIE : Petite sœur. Début vingtaine. Amoureuse entière. Si attentive aux autres qu’elle les prend, qu’elle les happe complètement. A peur d’être abandonnée. Obsessive, jalouse, susceptible. Quelque chose d’égaré. Elle porte toujours des vêtements qu’on a vu Violaine porter d’abord.
VIOLAINE : Grand sœur. Mi-vingtaine. Amoureuse à répétition, jamais pour bien longtemps. Celle qui vit dans le monde. Froide, volage, éparpillée, terre à terre. Voudrait partir, mais ne sait pas encore comment
THOMAS : Un amour passé dans la vie de Violaine, entier et présent pour Émilie. Il se trouve toujours et invariablement dans la chambre de l’appartement d’Émilie, à ne rien faire sinon boire ce qu’elle lui apporte. Ou alors peindre et peindre encore jusqu’à l’épuisement. Parfois on l’entend gémir, ou appeler. C’est un être attirant, brillant et angoissé, mais son charme peu à peu s’épuise.
VICTOR : Le voisin d’en-haut. On ne sait pas grand chose de lui. C’est un homme très charmant, il croise parfois Violaine sur le palier. Il a déjà pris l’avion, lui.
LES VOISINS : Un homme et une femme. Des vies que l’on devine à travers le mur.
Extrait « ÉMILIE : Quand je t'ai entendu arriver, quand je t'ai entendu pleurer, la face écrasée dans ma porte, quand je t'ai ouvert pis que je t'ai vu… Je t'ai tellement aimé à ce moment-là, Thomas. Je t'ai aimé de m'appeler. De venir me voir, moi. Je t'ai pris. Je savais que tu m'aimerais toi aussi. […] Si je te connaissais pas, j'irais dehors, je courrais les trottoirs à ta recherche. Je te ramasserais écrasé sur la porte de quelqu'un qui répond pas. »
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À L'AFFICHE DU CALENDRIER DES AUTEURS
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