Bacchanale [2004 - 2008]
Résumé Six femmes de six tranches d'âges, serveuses dans un bar montréalais s'expriment dans une langue inventée. Parfois, leur langue rugueuse leur fait échapper un cri issu de pulsions héritées des premiers temps. Hécube dort sous Monique et ne demande qu'à se réveiller. Les élites romaines condamnaient les rites orgiaques des bacchantes pour une seule raison : les hommes qui y étaient initiés étaient si débauchés qu'ils ne pouvaient plus tenir une arme. « Ne plus pouvoir tenir une arme », juste pour cela, il n'y a rien de plus beau qu'une bacchanale. Cette pièce est le continent noir de la déraison, de l'irrationnel. On y livre ce qui ne peut être dit raisonnablement aujourd'hui. Elle est un théâtre pulsionnel qui mélange attirance et effroi. Un grondement sourd qui ébranle les fondations. Extrait « JOHANNE : Dis-nous donc Vio comment tait-ce ç'a fini ec tes gars hier au soèr ec tes gars Vio hier au soèr? / VIOLETTE : Ec? / JOHANNE : Ec tes gars hier au soèr / VIOLETTE : De que c'est de quoi de quels gars que tu parles là? / JOHANNE : Ben des gars de l'aut' soèr coudonc toé des fois / VIOLETTE
Hon ké oui scuse c'est pa'ce hon ké scuse oui c'est pa'ce t'as dit hier au soèr mais c'ta pas hier au soèr c'ta l'aut soèr j'veux dire un aut soèr pas hier / JOHANNE : Comment ça c'ta pas hier au soèr? / C'ta pas? / VIOLETTE : Non c'ta pas Ben me semble pas / JOHANNE : Aye des fois on direrait que j'me fourre avec les soèrs » À propos de(s) l'auteur(s)
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