Sexy béton [2011]
Résumé Brett et Maude, deux acteurs épris de justice, sont intrigués par un article sur l'effondrement d'un viaduc ayant tué cinq personnes. Incapables d'y voir clair tant l'information est partielle – les différents joueurs impliqués rejetant la faute sur les autres – ils décident de mener leur propre enquête pour assembler les différents morceaux du puzzle. Leur recherche les conduira aussi bien chez les victimes dévastées que dans les bureaux feutrés de l'élite politique et financière, sur laquelle flottent des rumeurs de conspiration et de collusion. Extrait « PAUL : La colère que j'ai, c'est toujours la même depuis le début: ceux qui ont été accidentés, ils ne valent rien! Et on a vu des spécialistes aller s'affronter, il s'est dépensé des millions de dollars, pour pas dire des centaines de millions, pour que des gens se fassent la preuve qu'ils étaient surtout pas responsables! / JULIUS : Okay… / PAUL : On peut même pas la placer…! / JULIUS : Okay…vous avez découvert…c'est quoi notre État! / PAUL : Oui sauf qu'on nous répète toujours la même chose depuis le début…! / JULIUS : Le petit ne compte pas… / PAUL : …si j'ai 60 000 à mettre, et si je suis prêt à aller le perdre, je peux toujours aller me faire une cause pour la gloire… / JULIUS : Le petit compte pas… / PAUL : Mais j'ai pas les moyens pour faire ça… / JULIUS : Écoutez… / LOUISE : Non. / JULIUS : … dans ce régime… / PAUL : Chaque fois qu'on m'appelle pour être capable de déposer une cause, je sors pas plus content, je sors de plus en plus enragé sur la même base : je suis un trou de cul qui a pas les moyens de se défendre contre un gouvernement corrompu! » Revue de presse « Dans une société où les vrais débats sont plus souvent qu'autrement balayés sous le tapis, Soutar et ses complices, inlassablement en quête de vérité, sont rien de moins qu'une bénédiction. […] Ce n'est pas tous les jours que le théâtre remue à ce point, qu'il relie les drames intimes et collectifs, empoigne le réel de la sorte, sans mettre de gants blancs. » Christian Saint-Pierre, Voir, 17 février 2011 « Sans doute signe-t-elle (Annabel Soutar) un des plus beaux fruits de ce théâtre citoyen, d'un art qui prend le relais quand les rouages de la société n'ont pas suffit. Sexy béton est probablement l'objet théâtral le plus pertinent ces jours-ci sur les planches montréalaises. Vous avez jusqu'au 26 février pour le voir, après quoi vous aurez manqué quelque chose. » Tristan Malavoy-Racine, éditorial, Voir, 17 février 2011
« Plus qu'une tragédie sociale, l'oeuvre devient espace civique chargé d'une profonde et solidaire humanité, un manifeste citoyen où sont interrogés en profondeur les systémiques dérives de notre belle province. […] Voilà deux petites heures de sensible suspense captivant, un moment absolument fascinant qui passe comme l'éclair. Et c'est à voir absolument. » Yves Rousseau, leQuatrième.com, 11 février 2011 « Sexy Béton porte une parole d'une pertinence absolue. Sa distribution, composée des sept formidables acteurs, la relaie avec une authenticité parfois bouleversante. » Alexandre Vigneault, La Presse, 11 février 2011 « C'est rare, essentiel et courageux. […] Essentielles, toutes ces questions, et présentées avec limpidité, efficacité et empathie, par des moyens esthétiques et narratifs très sobres. […] Quand le théâtre est aussi lucide, il remplit admirablement sa mission sociale. » Philippe Couture, Le Devoir, 12 février 2011 « Alors que la communauté théâtrale pose souvent la question de son implication sociale, Porte Parole est un exemple de théâtre pertinent et engagé, qui agit de manière concrète dans sa communauté. » Sara Fauteux, MonThéâtre.qc.ca, 12 février 2011 À propos de(s) l'auteur(s)
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