La chienne [2009]
Résumé Nancy habite Beaubien et Bordeaux et elle aime Willy Lamothe. Elle trippe pas ben raide dessus, elle aime sa musique. C’est la veille de Noël et elle est seule avec son histoire. Un jour, après l’avoir espéré, le pipi du matin a annoncé à elle et son chum qu’un nouvel être humain arriverait dans leur vie. Un nouvel être humain qui aurait un pourcent de chance d’être très différent. Extrait NANCY: «La trisomie | Ça fait des fois des gangs drôles | Qui traînent dans les centres d’achats | […] | Pis des fois | Ça fait des grands adultes | Qui bavent sur leurs draps | Qui se chient dessus | Pis qu’y restent dedans | Dépendamment du degré de dévotion de la famille | Un pourcent | Si c’est des probabilités d’averses | Tu peux espérer tondre ta pelouse demain | Un pourcent | Dans not cas | C’est une montagne »
Revue de presse «Cette année, c’est La chienne qui m’a happée de plein fouet. D’abord, il y a cette langue crue, précipitée, sans fioriture de Fabien Cloutier à qui l’on doit le fameux solo Scotstown, adulé par la critique et le public.
C’est le même esprit direct, franc et défricheur qu’on retrouve dans ce conte interprété par Caroline Tanguay, émouvante, tellement juste et nuancée à travers des propos d’une grande intensité sur l’avortement. On pourrait la connaître cette « fille d’à côté » qui habite au coin de Bordeaux et Beaubien…» Claudia Larochelle – Rue Frontenac «Petite tragédie de la modernitude, La chienne, de Fabien Cloutier pose dans toute sa complexité tordue et blessée cette nouvelle réalité de choix rendus médicalement possibles par la technologie, ici plus particulièrement face à une maternité attendue et désirée versus l'amniocentèse et les cornéliens dilemmes éthiques et humains devant lesquels peuvent êtres placés les parents devant les résultats. La prose crue et frappante de Cloutier est portée avec sobre éloquence, sans pathos, par Caroline Tanguay, peignant avec triste réalisme le sort potentiel de la différence, de l'abandon relatif et de l'institutionnalisation dans toutes ses errances.» Yves Rousseau - Le Quatrième.com À propos de(s) l'auteur(s)
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