Mommy, notre mère à tous, meurt dans la solitude et l’oubli. Comme tout bon mort-vivant, Mommy ne veut pas mourir. Elle revient parmi les vivants et revendique son droit à la vie, qui pour elle signifie retourner dans le bon vieux temps et ce, en rappant.

«MOMMY: J’ai connu la crise, moi fille, pas la crise du pétrole. | Je parle de la Grande Crise, celle après les années folles. | On arrivait pas à joindre les bouts. On avait toujours faim. | On manquait de tout même si on manquait jamais de rien. | Une paire de souliers, oui, pour toute la famille. | Une orange à Noël, juste si j’étais gentille. | Un banc d’neige pour seul parc d’amusement. | On avait pas d’argent mais du temps. | Le temps d’aimer, le temps d’élever ses enfants décemment | parce que dans le temps ben on avait le temps | de s’asseoir pour manger, de siffler en travaillant. | Le dimanche, c’tait sacré. Il fallait prendre le temps d’prendre du bon temps. | On soupait à maison après on veillait su’l’perron. | On s’mettait une bouillotte pour soigner son indigestion. | Pa’ce que dans l’temps, y avait pas d’avertissement. | Sur les boîtes de conserve, y avait pas de « meilleur avant ». |Sur l’étiquette, je lis « meilleur avant ». | J’entends ta voix d’enfant qui dit doucement : / BÉBÉ P D T:  « Encore siouplaît m’man. »

«L’incroyable pièce Mommy d’Oliver Choinière, se définirait comme une comédie musicale d’horreur historique… ou peut-être un conte rap politico pop… ou un drame inter générationnel satirique… il s’agit d’un tel amalgame de genres qu’elle semble impossible à catégoriser. Quoi qu’il en soit, si vous n’avez pas l’esprit fragile et le cœur au bord des lèvres, allez la voir absolument. Cela ne ressemble certainement à rien de ce que vous aurez déjà vu.»

- Ariane Cloutier, ma mère était hipster