Une auberge calée dans le nombril d’une ville. Une famille à l’abri. Tonnerres qui grondent. Pannes électriques. Quelques explosions aussi parfois. Tandis qu’Abel essaie tant bien que mal de relancer sa petite entreprise et Anka de tenir les rênes de la maison, Solenn, leur fille, remet sans cesse son départ et son exil à plus tard. Ça guerroie aux alentours, mais on vit tout de même, un jour après un autre. Une nuit d’orage surgit Siméon, un étranger, un écrivain qui vient s’abriter là pour un temps. Des foudres alors s’abattent, plus proches qu’auparavant. Des fondations craquent. Des secrets enfouis se mettent à tomber des murs. L’auberge devient un noyau qui tremble. Par la présence de l’étranger surgit l’étrange, comme s’il était là pour transcrire malgré lui une histoire déjà écrite, mais jusque-là invisible. Siméon devient le paratonnerre sur lequel s’abattent tous les feux.