Les jours gris [2012 - 2014]
Résumé Prose poétique sur la question du jeu, du langage et du silence, partition pour un acteur (ou un chœur ?), autant que traité dit « inoffensif » de l’art de l’acteur, Les Jours gris est écrite à partir d’une liste de questions concernant les enjeux de l’écriture dramatique et de la notion de «personnage » et de «situation ».
La friabilité des corps, l’absence de liens, la mort en devenir sont dits dans un parler déployé que l’auteur lance, sous la forme d’une spirale infinie. Il insinue ses doutes autant dans l’esprit de l’acteur que dans celui du public, ce dernier étant placé au cœur du processus du jeu et de l’écriture, le ludisme des jeux de répétitions renforçant la férocité de son contenu.
Ce Petit traité… aborde aussi la question de l’implacabilité de notre époque et son premier titre, Les jours gris, n’est pas sans faire écho à ce début de 21e siècle. Extrait «Et l’odeur des autres corps – qu’ils soient vides ou non vides encore./ L’odeur des parfums – de la sueur./ Toutes ces odeurs venant du dehors – accumulées suite au déplacement tragichronologique des corps./ Ces corps dont la bouche goûte encore./ Langue pâteuse ou râpeuse./ Bouche à l’haleine fétide. Revue de presse «Un
texte très original en forme de prose poétique sur la question du jeu, une
pièce portée par une langue féroce, drôle et brillante sur les enjeux de
l’écrit dramatique. Le spectateur est saisi par la subtilité vertigineuse des
effets de ressassement d’une pièce aux accents éminemment beckettiens. Les
Jours gris donne à voir un théâtre qui se défait de la fiction, évacue les
notions de narration, pour donner à entendre les mécanismes tangibles de sa
représentation.» À propos de(s) l'auteur(s)
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