Ta maison brûle [2019]
(Les éditions de Ta Mère, Montréal: 2019) 20.00$
Résumé Depuis un bris de tuyau ayant provoqué une inondation, la maison de Murielle est infestée par la mérule pleureuse, un champignon qui détruit le bois et qui traverse la maçonnerie. La veuve de 61 ans se voit donc contrainte de brûler sa demeure ancestrale et tout ce qu’elle contient. Mais avant, pour commémorer leur vie dans cette précieuse maison, Murielle convie ses deux filles, devenues des Montréalaises actives, à manger un repas qui tournera au délire, dès l’arrivée de sa belle-sœur, la colorée Agnès. Extrait « MURIELLE: Home sweet home.| Home sweet home, mon cul.| Meryl pognée dans sa maison.| Qui rêvasse en lavant ses casseroles.| Les mains dans’ flotte, les yeux dans l’large.| Meryl qui se fait tremper la tendinite dans l’eau de vaisselle.| Tout est sale, tout est à faire.| Le jaune d’œuf a jamé dans’ poêle.| La chiure d’oiseau a collé dans’ fenêtre.| La fenêtre comme une TV.| Les fleurs des voisins sont plus belles que les miennes.| Les tulipes ont popé vite cette année.| Le lilas a fané dans le temps de le dire.| Monsieur Henly a changé sa vieille Honda pour une Subaru.| Madame Léveillée a oublié des petits draps su’a corde à linge.| Vue d’ici, ça l’air si petit.| Des taies d’oreiller, sans doute.| Oui, des taies d’oreiller.| On dirait une tapisserie des années 60.| My god que son motif est lette.| Mais criss que ses fleurs sont plus belles que les miennes.| Toc toc toc.| Meryl désarçonnée par un inconnu qui vient cogner chez elle.| Meryl amoureuse de l’inconnu, mais pognée avec son sans-dessein de mari qui revient.| Meryl la main s’a poignée.| Meryl sur le bord de crisser son camp, de refaire sa vie.| J’ai la main s’a poignée.| Je suis sur le bord de refaire ma vie.| Mais je bouge pas, calisse.| Je bouge pas.| Une statue de sel.| C’est moi, ça.| Une statue de sel au milieu de la cuisine.» À propos de(s) l'auteur(s)
|
À L'AFFICHE DU CALENDRIER DES AUTEURS
|