Natures mortes [1990 - 1993]
(Dramaturges Éditeurs, 2002)
Traduction(s)
Résumé Stéphane trouve refuge chez deux êtres mûs par une sollicitude trouble : deux vies étriquées. Chez Jean-Guy, Stéphane fuit les problèmes familiaux, connaît un certain répit, découvre la liberté du geste consenti. Six ans plus tard, chez Diane, la détresse
partagée éveille le désir, les murs ravivent la mémoire, rappellent la mort. Mais, dans ce monde d'esseulés, la rencontre des corps n'a jamais lieu. Toujours, ils demeurent distincts et seuls. Extrait « DIANE : […] Peut-être parce qu'y faut être aussi fragile qu'une fleur pour pouvoir les apprécier. Aussi vulnérable. C'est fou mais c'est quèqu'chose que j'ai ben d'la misère à m'débarasser. Y sont fanées pis j'trouve encore le moyen de trouver ça beau. J'trouve ça ben d'valeur de jeter des fleurs à poubelle. Ça m'fait mal au cœur. » Revue de presse « C’est un univers désespéré et implacable que ramasse avec force Serge Boucher dans sa pièce qui n’est pas sans faire penser aux œuvres hyperréalistes de l’Allemand Franz Xaver Krœtz. […] La pièce de Boucher, d’un pessimisme rare et courageux, d’une virulence de la misère existentielle, est traversée de bout en bout par une force incroyable qui tient à un dialogue aussi maniaque qu’économe. […] La pièce de Boucher, la plus troublante et la plus riche à entrer au répertoire québécois depuis longtemps, à égalité d’intensité et de force avec certains des Tremblay, méritait un traitement audacieux, radical, au risque de l’insupportable. Elle aurait trouvé sa fonction de coup de poing au ventre, qui est au cœur de ce texte unique et désormais important. » Robert Lévesque, Le Devoir, 8 octobre 1993. À propos de(s) l'auteur(s)
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