Fragments d'une lettre d'adieu lus par des géologues [1986]
(Leméac Éditeur, 1986; Actes Sud - Papiers, 2000) 15,95$
Traduction(s)
Résumé La pensée rationnelle et le jargon scientifique : un étrange
lexique rempli de sonorités qui rendent le savoir désespérément
incommunicable. Au cours d'une commission d'enquête sur
l'échec d'une expédition au Cambodge, où un ingénieur a trouvé la
mort, des hommes de science exposent leur vision de la tragédie. Extrait « CARLA VAN SAIKIN : Ils ont rapporté ses os du Mékong. On l'a reconnu, tout compte fait. C'est bien lui, c'est bien le bon sternum. « Votre mari Toni van Saikin est mort au cours de l'expédition, en voici la preuve. » … Lui et moi avions cela en commun : cet amour énorme, cette passion des choses exactes. Je lui avait dit au moment de son départ : Il y a dans le limon de ces fleuves des propriétés naturelles, j'aimerais pouvoir les analyser, les rendre à l'état pur, enfin, tu verras par toi-même, tu m'écriras… » Nos dernières paroles! » Revue de presse « Normand Chaurette écrit des pièces qui défient le théâtre lui-même. On y cherche en vain sujets et conflits car de ses indéchiffrables drames - c’est un théâtre grave sans catastrophe apparente - ne ressort au bout du compte qu’un sentiment d’étrangeté, une indéfinissable légèreté dans le sentiment de la perte ou de l’échec, un climat trouble, quelque chose d’un suspense continuel, fondamental, jamais élucidé […] théâtre prodigieusement intelligent mais difficile. » Robert Lévesque, Le Devoir, 27 octobre 1995.&r
« C’est une pièce sans appartenance, sans pays, sans croyance, c’est un monument de liberté qui survivra à Normand Chaurette dans le prochain siècle. Et évidemment, comme toutes les œuvres marquantes, c’est d’une grande simplicité trompeuse. Le propos est suffisamment simple pour laisser la place a tous les fantômes, au grand vide de l’existence.[…] Un texte magistral, envahissant. », Jean Beaunoyer, La Presse, 28 octobre 1995.&r
« Dans le texte étroitement composé de Chaurette, d’une langue claire et hyper-logique, coule le lyrisme méthodique d’une enquête qui verse lentement vers la métaphysique.[…] il n’y a pas de corps dans le théâtre de Chaurette. Il y a des esprits, des voix, une poésie, la métaphysique d’une situation, mais pas de personnages comme tels. Les voix sont seules.» Robert Lévesque, Le Devoir, 15 mars 1988. À propos de(s) l'auteur(s)
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