Le temps est au noir [1985]
(précédé de La mort des rois, VLB Éditeur, 1991)
Résumé Un homme cherche une femme; au bout du parcours, il se trouve.
Sa quête l'aura amené à examiner ce et ceux qui l'entourent, à constater que tout est en ordre, à sa place. Mais, du sous-sol, sourd la pourriture de la médiocrité. Le temps est au noir. Loin de l'anecdote réaliste, bien qu'elle soit imprégnée de réalisme,
la pièce est une recherche sur l'écriture théâtrale. Extrait « HOMME UN : Qu'est-ce que tu fais? / HOMME DEUX : J'écris. / HOMME UN : T'écris quoi? / HOMME DEUX : Des dialogues philosophiques. / HOMME UN : C'est compliqué? / HOMME DEUX : Tu sais c'est comme toujours. C'est des problèmes simples qui se compliquent en cours de route. Mon problème c'est de savoir si un homme peut désirer avoir une femme et être une femme en même temps […] Techniquement ça se fait. Mais pourquoi? Pourquoi ce désir? » Revue de presse « Ceux qui n'ont jamais très bien saisi la démarche d'Omnibus, cette compagnie de mimes parlant ayant élu domicile à l'Espace Libre, ont enfin l'occasion, avec Le temps est au noir, la première production de la saison, de se familiariser sans douleur avec l'approche non-conventionnelle du mime et du théâtre favorisée depuis quelques années par cette troupe. » Raymond Bernatchez, &La Presse, 13 septembre 1986.&r
« Robert Claing est un des animateurs du Nouveau Théâtre Expérimental, avec Jean-Pierre Ronfard, Robert Gravel, Anne-Marie Provencher. Il a fait beaucoup de recherche du côté des formes nouvelles de la pratique théâtrale. Il a les mêmes intérêts dans son travail d'écriture dramatique. Il interroge et remet en cause le personnage, le dialogue, les indications de mises en scène, la montée dramatique, tout ce qui constitue, de tradition, une "bonne pièce de théâtre". " J'ai toujours été surpris de la froideur des indications scéniques. C'est écrit, par exemple, 'il la giffle trois fois', ce qui est horrible, mais il n'y a aucun engagement émotif de la part du scripteur. Je m'intéresse à cet homme qui explique : je le mets sur scène, comme un double de l'auteur. Il voit des choses dans sa tête, et, à la limite, le théâtre apparaît lorsqu'elles se matérialisent devant lui. Il est là dans Le temps est au noir. Les personnages n'ont pas de noms, un homme, une femme, une femme, un homme. À la rigueur, ce texte peut être comme un roman." » Aline Gélinas, La Presse, 22 mai 1986.&r
«Le temps est au noir est fait d'une vingtaine de courtes scènes qui ne composent ni un récit, ni un exposé de situation. Il s'agirait plutôt, comme le dit Asselin, d'un travail d' "anthropologie des sentiments". À partir du personnage d'un écrivain divorcé qui vit seul avec sa fille adolescente et de ceux. Hommes et femmes, qui l'entourent, Claing isole des moments, des états, dans des scènes qui n'essaient jamais de se conformer aux normes habituelles de la narration. » Paul Lefebvre, Le Devoir, 6 septembre 1986 À propos de(s) l'auteur(s)
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