La femme d'intérieur [1986]
Recueil incluant: Une femme à la fenêtre (VLB Éditeur, 1989)12.95$
Résumé Accompagnée de sa voisine, amie silencieuse, une femme de
banlieue fait le tour de sa maison. Divorcée. Les murs
sont creux. Les enfants grandissent et la vie est vide et
sans drame; à peine de petites envies. C'est dans le souffle
de la parole et du silence des deux femmes que le drame est
caché, retenu. Extrait « ELLE : Tu crois qu'c'est normal que j'reste à maison?… Tout l'monde me dit d'sortir. Même ma mère qui s'offre de prendre les enfants. Y veulent tout' que j'me trouve un ami. Moi, tu sais c'que j'en pense… Pourquoi un autre? Ça changerait quoi?… Chuis bien ici; personne a l'air de comprendre… » Revue de presse « Ça pourrait être une histoire banale. Une femme de banlieue, séparée. Deux enfants, sans travail qui se racontent. Et pourtant cette histoire a été écrite, tricotée sans échapper une maille par un auteur, Robert Claing, qui a sûrement été à l'écoute d'une ou de plusieurs femmes pour entendre avec autant de justesse l'univers intérieur d'une femme après une séparation. » Jean Beaunoyer, La Presse, 30 janvier 1988&r
« Le texte de La femme d'intérieur se compose de courtes scènes, séparées de noirs et de transitions musicales. On y retrouve donc le style haché de l'auteur de Marée basse et de Le temps est au noir. Par ailleurs, on reconnaît les préoccupations psychologiques de Marie Laberge, auteure et actrice, sa grande tendresse pour les êtres. Malgré son déséquilibre structurel (un personnage jouant le rôle ingrat du faire-valoir silencieux de l'autre), cette pièce à peu à voir avec les spectacles joyeusement iconoclastes du Nouveau Théâtre Expérimental, avec leur insolence brouillonne, ni avec, sur le plan formel, toute la quincaillerie de récupération dont Ronfard, Gravel et les leurs aiment s'entourer à l'Espace libre. Non. Cette œuvre presque trop discrète gagnerait à être reprise dans une petite salle moins habituée aux coups d'éclat, où elle trouverait un public plus attentif. Au Café de la place? » Michel Vaïs, Lieu, 48, septembre 1988.&r
«Depuis Marée basse (1983), Robert Claing élabore discrètement une œuvre qui ne veut rien affirmer, rien conquérir. Avec la délicatesse que l'on aime et ceux qui souffrent, il explore cette part des êtres et des émotions qui ne peut être nommée. Plutôt que d'éclairer et d'expliquer, Robert Claing s'aventure du côté de l'ombre et du silence, ces zones où il est si facile de perdre pied. Ses œuvres théâtrales et ses nouvelles (portées au théâtre) mettent en scène des instants de bonheur fugitifs, des moments d'angoisse, des indéterminations, des soupirs et des chuchotements. » Stéphane Lépine, Lettres québécoises, no 50, été 1988. À propos de(s) l'auteur(s)
|
À L'AFFICHE DU CALENDRIER DES AUTEURS
|