Les oranges sont vertes [1958 - 1970]
(Éditions l’Hexagone, 1994) et aussi Partie du recueil : Gauvreau, œuvres créatrices complètes (Éditions Parti Pris 1977)
Résumé Pièce en quatre actes. Yvirnig, critique d'art réputé pour sa plume acerbe, est l'inventeur du « langage exploréen ». Ami et
défenseur de plusieurs peintres, il semble jouir du respect
et de l'amitié de ses protégés jusqu'au jour où Cégestelle, jeune
actrice et maîtresse d' Yvirnig, dans un élan de jalousie,
se pend. Profondément diminué par cette tragédie, il assiste alors en spectateur impuissant au volte-face radical de ses amis, qui vont jusqu'à prétendre qu'il nuit à la reconnaissance publique de leur travail et qu'il serait préférable de l'éliminer. Extrait « IVULKA : Mais qu'est-ce que cette lettre? / YVIRNIG : Je ne peux… Je ne peux… / COCHEBENNE : C'est sûrement la demande d'article que la revue Zibur a envoyée à Yvirnig. Drouvoual vient de me mettre au courant. / IVULKA : Un article sur la peinture? / COCHEBENNE : Sur la peinture actuelle, oui. / IULKA : C'est-à-dire sur nous? / COCHEBENNE : Entre autres. / YVIRNIG : Il faut… Il faut… se… se taire… / IVULKA : Yvirnig a donc encore du prestige? / COCHEBENNE : Bah, il peut à peine parler ; mais, puisqu'il ne fait plus aucun effort pour écrire, nous ne pouvons pas savoir s'il en est encore capable. Donnons-lui tout de même le bénéfice du doute… / YVIRNIG : Un être… un être… doit se taire… quand… quand… sa puiss… sa puissance… est foud… foudroyée… » À propos de(s) l'auteur(s)
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