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Elle [1968 - 1973] (Leméac Éditeur, 1974)3.75$
Création Coproduction du CEAD et du Secrétariat d'État, 21 mars 1973 Nombre de personnages 1 Personnage(s), 1 Femme(s), 1 Acteur(s) | |
Résumé Ce monologue d'une femme approchant la quarantaine est l'expression d'une folie douce. Hantée par les figures de rôles tragiques, telles Phèdre et Lady Macbeth, cette femme est une comédienne qui dérive dans le jeu du dédoublement, à la recherche d'une plénitude
existentielle.
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- Décor: La scène est pratiquement vide.
Une chaise longue, blanche. C'est tout. Tout est très blanc, Lumière faible au début, dont l'intensité ira croissant. La scène doit être ouverte le plus possible. Peut-être dehors, c'est à voir.) La chaise est à l'ombre d'un arbre qui apparaît soit d'une façon suggérée ou sur l'écran qui constitue le fond. À certains moments, il devrait y avoir des miroirs.
Sur cet écran, il devrait y avoir projections d'images de verre brisé, miroir brisé, salle de théâtre, film de fleur s'ouvrant, d'explosions solaires , éruptions de volcan, mouvement de lave, paysage brûlé, voire la comédienne elle-même, en train de jouer. Et à chaque fois que le mot ciel apparaît tel quel dans le texte, il devrait y avoir projection du ciel comme dans un planétarium, sur la scène et dans la salle : constellations, étoiles...etc. Projections animées d'un léger mouvement de rotation.
Le tout doit être accompagné d'une musique électronique ou concrète, angoissante, créant au début un climat de doux calme terrible. Il ne doit y avoir aucun excès, tout doit se dérouler lentement , inexorablement...parfois le bruit de la mer.
Prière de relire ce qui précède et bien se le rentrer dans la tête. Fin de la première impossibilité. Tout ceci est très sérieux et indique le cadre idéal. On pourra arriver sans doute au même résultat, si on a bien compris, avec d'autres moyens. On devra éviter le gadget.
La comédienne est d'abord vêtue d'une robe blanche très longue, très autre époque, avec un grand chapeau blanc une ombrelle blanche, perruque longue. Lorsqu'elle enlèvera ces vêtements blancs et la perruque, elle aura ses cheveux, elle sera en jupon et demeurera ainsi ou elle mettra une robe ordinaire, peignoir qu'on lui lancera de la coulisse.
- Indication de production: Cette pièce exige l'utilisation de projections
- Caractéristiques des personnages: Le personnage de départ est celui d'une femme âgée de près de 40 ans, célibataire, intelligente, n'appartenant à aucune époque précise. Elle est hors du temps. C'est un personnage abstrait, l'âme en quelque sorte d'un très grand nombre de personnages féminin du théâtre. Elle est dans un parc, un dimanche après-midi et parle toute seule, à haute voix. Elle est frappée par l'inutilité de tout et la beauté du monde. Une sorte de folie douce. Elle écrit ou se remémore une lettre qu'elle écrivit à Violette, une amie qui est devenues folle. Dans la perspective où ce personnage est également fou, Violette peut représenter un état antérieur d'elle-même.
Elle devrait peu à peu raconter sa vie, sa conscience des choses, ses états...et à la fin de la pièce dont nous ne pouvons discerner que quelques moments, à cause du refus de la comédienne, elle annonce que le monde va finir dans un grand cri. Elle se prépare elle-même à émettre ce cri modulé.
Extrait « ELLE : […] : Dès qu'on accepte de jouer avec le jeu, c'est le jeu dans le jeu, le jeu du jeu. Le jeu se joue. Le jeu joué, jouant à se jouer encore et les miroirs épouvantables se répondent. (Elle roule par terre.) Ils vont devenir sonores. » À propos de(s) l'auteur(s)
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Après des études en lettres et en linguistique à l'Université de Montréal et une formation auprès de comédiens comme Luce Guilbeault, Serge Mercier a été professeur de français au cégep de Saint-Jérome de 1969 à 1997. Il fut membre du conseil...
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Disponible à la librairie du CEAD
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