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Les lanternes oubliées ou Allégorie d'une planète en quête de lumière [1999] (Éditions G.G.C., 2001)
Création Théâtre des petites lanternes (Sherbrooke), 10 novembre 1999 Nombre de personnages 14 Personnage(s), 5 Femme(s), 5 Homme(s), 10 Acteur(s) Particularités distribution 6 femmes, 8 hommes pouvant être interprétés par 5 femmes et 5 hommes |  |
Résumé Partout dans le monde, des tragédies amènent des êtres humains à se retrouver à la rue, à s'exiler, à mendier. Ce monde est, pour la plupart d'entre nous, invisible quoique omniprésent. Ici, quatorze personnages errent et, de ce fait, nous bousculent. Leur histoire nous fait vaciller dans la peine et l'impuissance, mais aussi dans l'espoir de ceux qui n'ont plus rien, qui ne sont plus que marginaux, itinérants n'obéissant plus aux lois mais inventant les leurs.
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- Décor: Le décor est très dénudé. Côté jardin, un banc. Puis, entre le banc et le centre arrière, un lampadaire entouré de poubelles de métal et de vidanges. Un peu plus loin, entre le centre arrière et le côté cour, une roche. Puis, côté cour, un autre banc avec un autre lampadaire représentant davantage l'Amérique du Sud.
- Caractéristiques des personnages: Tous les personnages peuvent être interprétés par une équipe de 10 comédiens et comédiennes : cinq femmes, cinq hommes.
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Comédienne un :
LA PUCE : Adolescente de quinze ans. Elle vient d'arriver dans la rue depuis peu. C'est Niko qui lui a fait connaître le Refuge.
JACQUELINE SAINT-JACQUES : Femme de soixante-sept ans, petite, dos arrondi, souriante, elle trottine toujours. Elle traîne en permanence son sac à dos, genre toutou, qui contient ses toutous préférés. C'est la femme engagée, celle qui suit toutes les manifestations, toutes les luttes pour améliorer le sot des jeunes.
Comédienne deux :
MARGARITA : Femme sud-américaine (pourrait être aussi africaine) dans la deuxième partie de la quarantaine. Elle chante et est accordéoniste de rue depuis des années. Elle est aveugle.
Comédien un :
VICTOR : L'homme qui parle aux étoiles. Homme de race noire début de la quarantaine. Il vit dans un parc qui pourrait être le Central Park à New York. Il gagne sa vie en ramassant des cannettes dans les poubelles.
LE SMACK : Jeune de race noire, seize ans, consommateur de cocaïne. Il fréquente régulièrement le refuge pour jeunes.
Comédienne trois :
AGNÈS (ANIESH) : En montagnais on l'appelle UIL KA TSHISSITAK (Celle qui se rappelle) Femme autochtone, fin de la cinquantaine. Elle vit près d'une roche dans un parc. Elle porte tout ce qu'elle possède dans son grand manteau.
Comédien deux :
M. MEILLEUR : Riche homme d'affaires, milieu de la quarantaine. Il est le père de Samuel. Dans son livre à lui, il n'y a ni drogués, ni cheveux bleus.
SAMUEL : Fils de M. Meilleur. Jeune punk de la rue, seize ans, héroïnomane.
Comédien trois :
NIKO : Jeune squeegeur de la rue, dix-sept ans. Il fréquente également le refuge pour les jeunes.
ROLAND : Le vagabond, soixante-douze ans, acadien d'origine. Il conserve toujours un accent. Père de nombreux enfants, il a passé une grande partie de sa vie dans la rue et les refuges. Il vit maintenant dans une résidence pour personnes âgées.
Comédienne quatre :
CARO : Jeune punk de la rue, dix-sept ans, elle rêve de devenir journaliste. Elle est journaliste pour le journal de la rue. Elle fréquente aussi le refuge pour les jeunes où elle est parfois bénévole.
LA FEMME
Comédienne cinq :
CATALINA : Quatorze ans, sud-américaine, elle vit dans la rue avec son bébé de six mois. Consommatrice de colle, elle rêve de retrouver sa mère et, comme elle, de devenir une grande danseuse.
Comédien quatre :
DANIEL : Ancien mineur bolivien dans le début de la cinquantaine. Ex-travailleur des chantiers de construction, il vit maintenant dans la rue depuis des années où il est devenu une bête de somme.
[Dans la publication, le personnage suivant n'est pas attribué à un des comédiens mentionnés plus haut :
ÉDOUARD : Le fou. Homme dans la quarantaine, ex-psychiatrisé. Il se promène d'un refuge à une pension. Il est sans amis. Sa pensée et sa gestuelle sont toujours très agitées.]
LES OMBRES : Tous habillés de noir, on les distingue à peine
- Chansons: 3 chansons
Extrait « ANIESH : Pourquoi? En montagnais, ça existe pas le mot " pourquoi ". Il n'y a pas de réponse toute faite. Apu takuet ne nilan aimun tshekuan mak. J'ai écouté Dallas. J'ai rêvé de me marier avec un blanc. J'pensais que je deviendrais quelqu'un. Je me suis vidée de mon sens. Ce qu'on a aimé de moi, c'est ce que j'ai bâti pour faire plaisir. " J't'aime comme que t'es ", à condition que t'es comme j'veux. C'est jamais toi qu'on aime dans c'temps-là. […] » À propos de(s) l'auteur(s)
 (Photo : Michelle Boulay)
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Enracinée en Estrie depuis 1977, Angèle Séguin est auteure, metteure en scène, meneuse de jeu, animatrice de théâtre, membre fondatrice et ex-directrice artistique et générale du Théâtre des Petites Lanternes. Diplômée en journalisme, détentrice d'une... |
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