Un homme gît est accablé par une puissante fièvre, dans une chambre d'hôtel morne dans un pays pauvre. Une exécution politique semble prête à se dérouler au même moment. Loin du confort futile de son existence, il lutte avec sa mémoire et sa conscience, ébranlées par la misère et la détresse qui l'entourent.

« [Le narrateur] Oui, j'étais en vie quand ces choses-là ont eu lieu, j'habitais la ville dont les rues ruisselaient du sang des victimes de bon cœur, j'ai porté les vêtements qui ont été enlevés des corps des victimes quand elles ont été violées et tuées. | Mais j'aime le violon. J'aime la musique, les danseurs, tout ce que je touche, tout ce que je vois. La ville avec ses lumières, les théâtres, les cafés, les kiosques à journaux, les livres. La célébration perpétuelle. La vie devrait être célébrée. La vie est un cadeau. | Et je peux pas supporter quand les gens disent, "Quand j'étais petit, j'aimais les éléphants", "quand j'étais petit, j'aimais les ballons." Est-ce qu'ils veulent dire que s'ils s'arrêtaient pis qu'ils regardaient un ballon aujourd'hui, ou un éléphant aujourd'hui, ils l'aimeraient pas? Pourquoi ils l'aimeraient pas? »

« … Ducros et Christodoulou signent peut-être là leur spectacle le plus significatif. C'est en tout cas celui, à mon sens, où leur complicité éclate au grand jour avec une pertinence décuplée... The Other Theatre n'a jamais si bien porté son nom qu'avec ce drame… » Hervé Guay, Le Devoir, 30 mars 2007&r « … En plus d'habiter ce rôle avec une présence physique remarquable, Ducros maîtrise le texte et ses différents registres à la perfection.… » Josée Bilodeau, ici, du 5 avril au 11 avril 2007