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Gens sans aveu [2007] (Les éditions de L’instant même «L’instant scène», Longueuil, Québec: 2008) 25,00$
Nombre de personnages 46 Personnage(s), 21 Femme(s), 25 Homme(s), 12 Acteur(s) Particularités distribution 46 personnages (21 femmes et 25 hommes) pouvant être joués par une douzaine de comédiens et comédiennes | |
Résumé Des réservistes ont choisi le brigadier général Lanteigne comme patron d'honneur. Au lieu des discours relatant sa carrière et exposant ses mérites qu'il serait d'usage d'entendre lors de la cérémonie qui le désigne à ce titre, les jeunes gens ont préféré une reconstitution en actes de certains épisodes de la vie de leur patron. La représentation se déroulera dans la chapelle de l'hôpital des vétérans, où l'aide de camp de la gouverneure générale vient - lors de la dernière répétition -, tester la sécurité absolue de la chef des armées, cette grande dame que l'on a invitée à la représentation en compagnie de quelques autres personnalités noblissimes.
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- Décor: La chapelle, à l’hôpital des vétérans
Le chœur a été libéré de son mobilier secondaire. Des bancs sont empilés à l’avant-scène ; d’autres objets du culte - les hauts chandeliers, le cierge pascal et une statue polychrome peut-être sur son socle - ont été réunis auprès du siège des célébrants.
Une estrade basse reçoit l’autel de la liturgie nouvelle, qui a été décentré ; l’ingénieur artificier et le médecin-major se penchent sur l’entablement où sont répandus des papiers.
À même la tribune à degrés du culte ancien et comme prenant racine dans le maître autel, se dresse une stèle, socle et colonne surmontés d’une croix faite d’un assemblage d’armes. À la colonne, des jeunes gens, réservistes de l’armée de l’air, finissent de suspendre, à la façon d’un ex-voto, des béquilles et prothèses diverses, des masques à gaz, des casques d’acier, des photo portraits encadrés de noir… en une sorte de trophée. L’un ou l’autre des réservistes s’exerce, au clairon, à la sonnerie aux morts.
Une femme est assise sur les degrés entourant l’estrade. Un drapeau, l’unifolié, est déployé sur ses genoux où gît un jeune soldat, ensanglanté. Le groupe évoque une pietà. On le voit pour l’instant dans le contre-jour et on pourrait croire à une figure monumentale faisant corps avec la stèle.
De côté, un peu à l’avant, appuyé à une canne, se tient un officier à la retraite dans l’attitude du salut militaire. Son imper est chamarré de médailles et de décorations. Une ordonnance, en uniforme, un pas derrière, brandit un parapluie ouvert au-dessus du brigadier général, septuagénaire imposant.
L’éclairage, qui révélait surtout les contours, change soudain. L’officier, portant béret et lunettes noires, abandonne le salut, se tourne vers le public ; l’ingénieur artificier s’avance. Le clairon, qui jouait la sonnerie aux morts, continue, en sourdine.
- Notes de répertoire: Troisième volet d’un triptyque intitulé Le tréteau des apatrides comprenant La longue marche dans les avents et Le tréteau des apatrides ou La veillée en armes.
- Caractéristiques des personnages: LISTE DES PERSONNAGES *
(par ordre d’entrée en scène)
LANTEIGNE, brigadier général
LA RÉCITANTE
CLÉMENT LAÎNÉ, ordonnateur de la cérémonie
PRÉGENT, capitaine, ingénieur artificier
BRUNELLE, médecin-major
LA FEMME DE LA PIETÀ
LE SOLDAT DE LA PIETÀ
MME CÉRURIER
BOISSONNEAULT, commandant de l’escadrille Alouette à Diseworth
UN OFFICIER
PAULETTE TEILHET-LANTEIGNE
JACINTHE SIMARD-LANTEIGNE
GARDE BELLEAU
LANTEIGNE JEUNE
UN INUIT
UNE FEMME CRIE
DAGENAIS, caporal
MÉNARD, sergent
GIROUX, attaché politique, ministère de la Défense
NICOLE, sa femme
RENAUD, leur fils
MGR RANCOURT, cardinal archevêque à la retraite
OSCAR BILODEAU, son factotum
EDGARINE
LAURE CONAN
ARTHUR BUIES
LE CURÉ
EUCHER
BEGBIE, grand capitaliste
MME ATKINS
LADY BERGERON
NARCISSE VOLAND
SIR BERGERON
ALISON LEJEUNE
GENEVIÈVE TRÉMOULÉ DES BARNÈCHES
LE DOUBLE
DES RÉSERVISTES, hommes et femmes
LE SAINT JEAN BAPTISTE ENFANT DU DÉFILÉ
UN ENFANT DE CHOeUR
UN PENSIONNAIRE
DES INFIRMIÈRES
* Tous les acteurs tiennent plusieurs rôles, sinon dans la première partie de la pièce, du moins dans les subséquentes.
La pièce devrait pouvoir se jouer avec une douzaine d’acteurs.
Extrait « ARTHUR BUIES : Vous avez raison de vous moquer. La soumission au modèle reçu est le signe d'appartenance et la caution des braves gens. Elle est du reste maintenue par le couvercle que rabat la hiérarchie en soutane sur tout ce qui bouge. / EDGARINE : Oui, les risques qu'il faut prendre pour seulement s'appartenir quand on n'est rien du tout! / BUIES : Les plus heureux, je vous l'accorde, sont encore les cœurs simples que remplit la grâce. (Elle lui tire une petite et moqueuse révérence de boniche et, ramassant les bottines de Tobie, s'éloigne.) » À propos de(s) l'auteur(s)
(Photo : Luc Chartier)
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Cofondateur et animateur du Théâtre de l'Estoc de Québec de 1957 à 1968, André Ricard y fut directeur artistique et metteur en scène, tout en poursuivant des études en pédagogie et en lettres à l'Université Laval et au Conservatoire d'art dramatique de Québec, sous la...
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