C.H.S. suivi de SEPSIS [2006]
Résumé La combustion humaine spontanée (CHS) est un phénomène encore inexpliqué. Il s'agit de l'embrasement subit d'individus que l'on retrouve calcinés au-delà de la crémation usuelle qui laisse pour sa part des vestiges d'os. Cette cantate poétique multimédia à trois voix, évoque, pleure et rend hommage tout à la fois, à une victime de cet « embrasement physique, psychique, poétique et métaphysique ». Un homme, un solitaire, un artiste, a brûlé d'une flamme qui ne peut s'éteindre. Extrait « […] le temps d'un instant qui vu du dedans est plus qu'un instant comme le temps qui s'étend dans l'espace ambiant qui se tord sur lui-même aux confins de la vitesse | c'est là où j'en suis | rien d'autre | Prométhée qu'as-tu fait? il est celui qui nous a enchaînés et ma mort prend tout son sens dans ce savoir de l'obscurité | illuminé pour retourner là d'où je viens | pour retrouver tes frères | brûle-moi | enchaîne-moi dans le | savoir physique | religion stérile | bonheur chimique | nous pouvons ruiner la place mais rien ne peut éteindre ce feu-là » Revue de presse « Christian Lapointe entretient une relation particulière avec le feu. Et pour cause. À l'âge de 19 ans, alors qu'il était cracheur de feu, il fut victime d'un grave accident qui le mena directement au service des grands brûlés. "J'entretiens avec le feu un rapport amour-haine, un lien différent d'avec les autres éléments. On se baigne dans l'eau, on marche sur la terre, on respire l'air. Le feu, c'est l'élément en dehors de nous, celui qui a créé tout ce que nous sommes aujourd'hui", confie-t-il. Cette fascination l'a poussé à écrire l'histoire d'un jeune homme suicidaire obsédé par l'idée de s'immoler par le feu, mais qui sera finalement emporté par la combustion humaine spontanée. CHS est
une cantate à trois voix. Le principal protagoniste, incarné par Lapointe, se livre à un monologue, en plus d'entretenir des dialogues avec une femme dont l'identité demeure nébuleuse (Maryse Lapierre) et un scientifique qui égrène ses théories sur la CHS (Sylvio-Manuel Arriola). » Daphé Angiolini, Voir, 17 mai 2007 À propos de(s) l'auteur(s)
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