Deux ennemis d'enfance se retrouvent par hasard lors d'une soirée entre amis de longue date. Lui a été Casque bleu en Bosnie et en porte les fantômes, elle, en panne d'inspiration et de sens, tente de gagner sa vie comme dramaturge. Sur le mode de la comédie satirique, cette pièce nous plonge au cœur des remises en question de la trentaine. Elle traite avec une légèreté apparente de la persistance des rêves et de la force de l'amitié. Album de finissants, guerre, pop corn, vieux hits et réalisme obsédé.

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« CATHERINE : Tu t'es jamais sentie coupable, toi, d'être tellement bien nourrie, bien logée, de vivre en Amérique, d'être blanche, instruite… ? / CHANTALE : Ça, y a pas de danger! J'ai pas faite deux sessions à l'université, le toit de ma salle de bain coule pis, deux repas sur trois, je mange des saucisses Hygrade. »

« Isabelle Hubert réussit à exprimer en creux le cœur indicible de cette histoire, des questions qu’elle soulève, de ces personnages aux drames certes différents mais se relevant bien les uns les autres. Ainsi arrive-t-elle, après nous avoir amusés avec son sens de la repartie et son sarcasme, à éveiller en nous une émotion tendue entre l’espoir et la nostalgie. » Josiane Ouellet, Voir Québec, 25 octobre 2007  «S’il y a une grâ­ce dans la chronique du théâtre, c’est bien de voir une pièce d’ici naître dans ses grosseurs, frémissante de la lumière fragile des êtres et parée pour le grand large. La Compagnie dramatique du Québec a créé mardi une pièce de cette stature. À tu et à toi, d’Isabelle Hubert, impose le détour par le Périscope. » Jean Saint-Hilaire, Le Soleil »