Ronfard nu devant son miroir [2011]
Résumé Un message téléphonique qui appelle à la délinquance.Les interprétations se multiplient, le sens des possibles éclate, une fantasmagorie poétique se déploie. Le spectacle est une expérimentation autour d'un véritable message téléphonique laissé par l'homme de théâtre Jean-Pierre Ronfard, peu de temps avant sa mort. Evelyne et Daniel ont décortiqué ce document sonore pour en tirer un matériau étonnant, source d'une proposition théâtrale libre et radicale. La démarche s'apparente à l'autopsie d'un message comme fondement d'une dramaturgie. Disséquer le message, jusqu'à le lacérer, prendre le risque de sa disparition pour en interroger toutes les virtualités. Extrait « ROI : Vous vous servez d'eux pour nourrir votre exaltation et cette indignation que vous chérissez plus que votre vie. Vous voulez faire de vous-même une martyre parce que l'idée vous séduit, par orgueil, par caprice. Mais Jean-Pierre, chez nous, on ne fait pas de martyrs, on ne meurt pas pour des causes, on ne meurt pas pour la liberté, on ne meurt pas pour l'exemple, on ne meurt pas pour rien. D'ailleurs, ici, on ne meurt pas; on s'éteint. » Revue de presse « L’enjeu, ici, déborde du domaine de l’intimité. La pertinence du spectacle tient d’ailleurs au fait que ces déchirements mis en scène de manière ludique embrassent une vision plus globale du monde. » Alexandre Vigneault, La Presse, 28 mars 2011 « Mais Ronfard nu remet aussi en question le spectacle lui-même. Qu’est-ce qui est provocant, jusqu’où faut-il aller aujourd’hui? s’y demande-t-on non sans ironie ni autodérision. La pièce n’épargne pas non plus le Cirque du Soleil (on a d’ailleurs installé sur scène un mini-chapiteau), modèle d’une industrie culturelle monopolisante, dominée par le spectaculaire. Plutôt audacieux quand on connaît le consensus semblant entourer le succès de l’empire au petit royaume du Québec... Marie Labrecque, Le Devoir, 28 mars 2011
« La deuxième partie est tout simplement phénoménale, alors qu’après de belles tirades royales, les acteurs revêtissent chacun une tête géante en carton de Ronfard, une allégorie à des personnes âgées en perte d’autonomie dans un centre spécialisé. L’image pousse aussi l’idée de l’enfermement du génie de Ronfard dans une structure plus rigide, qu’on gaze pour mieux le contrôler. » Olivier Dumas, MonThéâtre.qc.ca, 29 mars 2011 À propos de(s) l'auteur(s)
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