Grande écoute [2014 - 2015]
(Lansman Éditeur,Belgique: 2015) 15.95$ ; traduction en allemand par Sabine Heymann sous le titre de Zur Besten Sendezeit (2015) aussi disponible
Résumé Roy, vedette d’une télé populaire, anime des rencontres en tête-à-tête avec des invités prêts à étaler leur vie, leurs désirs, leurs échecs, leurs névroses. Il se fait manipulateur et séducteur pour soutirer des aveux intimes dont les auditeurs sont friands. Toutefois, sa vie à lui, entre femme et valet de cœur, est bien loin du bonheur dont il donne l’apparence. Histoire d’une descente aux enfers. Extrait «ROY: Je vais te dire pourquoi je n’arrive pas à
saisir ce qui se cache derrière mon image. C’est une question de trou. DANY: De trou? ROY: Oui, de trou. Pour voir ce qui se
cache derrière une image, il faut faire un trou dedans, se coller l’œil dessus.
Alors tu vois ce que l’image te cachait. Il faut toujours un trou pour se
rincer l’œil. DANY: Tu me racontes n’importe quoi.» Revue de presse «Personne n’est épargné par Larry Tremblay, dont la
pièce se termine dans le malaise silencieux d’un cynisme sans appel. Ni le
milieu de la télé, complice de la dictature des cotes d’écoute, ni les
spectateurs, qui font des talk-shows racoleurs des succès populaires, ni
l’auteur lui-même qui, comme téléspectateur, refuse de s’exclure du lot.» Marc Cassivi, La Presse «Grande écoute de Larry Tremblay, nous entraîne avec cynisme et irrévérence dans cet univers tordu, provoquant à la fois rires et malaises. [...] L’auteur de Dragonfly of Chicoutimi et du roman L’orangeraie signe ici un texte extrêmement violent dans sa charge contre le vedettariat instantané.» Jean Siag, La Presse «La création de Larry Tremblay est une réflexion froidement grinçante sur la célébrité, la banalisation du discours sur les tribunes médiatiques, l’exploitation racoleuse de la vie privée et du human interest aux fins d’indices d’écoute. La cible semble aussi évidente qu’elle est bien atteinte.» Marie Labrecque, Le Devoir «Ce que Larry Tremblay dénonce ici, c’est la recherche de l’émotion à tout prix, ce que les anglophones appellent le human interest, la façon dont le récit de l’expérience personnelle prend le dessus sur tout. Nous vivons dans un monde où l’intime est donné en spectacle, où le tourbillon des mots ne parvient pas à former une conversation, où l’on feint l’empathie pour inciter l’autre à livrer ses secrets. Mais qu’on ne s’y trompe pas, les victimes sont consentantes, et utilisent leurs pseudo-confidences pour attirer l’attention.» Aurélie Olivier, JEU revue de théâtre À propos de(s) l'auteur(s)
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