Usages [2015]
Résumé Ce soir, on sort! Pour faire des rencontres, pour multiplier les conquêtes, pour assouvir des désirs pas toujours avoués, pas toujours avouables. Pour se laisser aller, s’étourdir, s’oublier. Pour être vus aussi, surtout, pour avoir le sentiment d’exister. Exister dans les yeux de l’autre. Au moins pour un moment. Sortir dans la volonté d’établir un contact, même furtif, même approximatif. Même maladroit. Pour tenter d’outrepasser cette distance qui nous sépare les uns des autres alors qu’on vit collés les uns sur les autres. Sortir pour ne pas rester tout seuls. Extrait «TOUS: Dans mon cas / J’aurais probablement dû
juss sacrer mon camp / M’en retourner chez nous / Pis m’arranger pour oublier
c’t’ostie veillée là / Mais non / J’suis resté(e) là / Parce’ moi j’y croyais /
J’voulais y croire / J’voulais croire que c’te veillée là finirait ben /
J’voulais croire à mon happy ending / Mon criss d’happy ending de marde / Ostie
d’happy ending... On veut tellement que ça finisse ben, hein?» Revue de presse «On rend
grâce à l'auteure Amélie Bergeron, d'avoir su montrer, dans une langue simple
et volontairement limitée, la personnalité complexe de ces êtres apparemment
stéréotypés.» Gabriel Marcoux-Chabot, Le Devoir «Extrêmement vulgaire et drôle, ce texte
d'Amélie Bergeron n'est pas dépourvu de profondeur, au contraire. [...] Usages
dérange, déroute et fait réfléchir. Un portrait décapant des jeunes
trentenaires d'aujourd'hui.» Anne-Josée Cameron, Ici Radio-Canada
«La langue d’Amélie Bergeron est
puissante, vivante, drôle, crue, caricaturale, parfois choquante et très
rythmée. [...] On retrouve, dans la création d'Amélie Bergeron, une urgence et
une fraîcheur dans la façon d'aborder la solitude et la difficulté à tisser des
liens avec l'autre dans un monde où la communication est omniprésente.» Yves Leclerc, Le Journal de Québec
«Bergeron verse parfois dans l'excès,
mais sa démonstration est éloquente. La langue, à grands coups de sacres et de
fuck, est vulgaire, mais vivante. Il y a clairement une filiation entre son
théâtre et celui de Fabien Cloutier. Pas seulement dans l'usage du vernaculaire
de ces jeunes, mais aussi dans la volonté de mettre en scène le vrai monde
(comme chez Michel Tremblay). Le genre qui ne laisse pas indifférent.» Éric Moreault, Le Soleil À propos de(s) l'auteur(s)
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