Ce que nous avons fait [2015]
(Lansman Éditeur, Belgique: 2015) 16,95$
Traductions en catalan de Elisabet Rafols sous le titre: (QUE_HEM_FET) et en portugais de Letícia Tórgo sous le titre: (O QUE NOìS FIZEMOS) aussi disponibles
Résumé Il était une fois une fille belle et intelligente qui poursuivait des études dans une grande université, promise à un brillant avenir et pourtant incapable de terminer quoi que ce soit, si bien que ses parents se mirent à penser que le problème était peut-être plus profond et qu'il évoluait au fil du temps. Ce que nous avons fait explore la relation parentale avec un enfant schizophrène. Enfermant les personnages dans une spirale sans fin, le texte aborde les questions de santé mentale à travers une représentation intime de l’aliénation par le biais du lien filial. Extrait «MÈRE : C’est l’histoire d’une famille traversée par la folie. Dans cette histoire, chacun va être confronté à cette réalité inconfortable. Moi, je dois tenir le rôle de la mère de l’enfant qui souffre. Je dis « tenir le rôle ». C’est une drôle d’expression quand on y pense. C’est comme « tenir la main » ou « tenir la porte ».Se montrer serviable. Servir le rôle. Lui donner vie. Le rendre humain pour que les gens l’aiment, l’acceptent. Mais je n’ai pas envie. En fait vous m’excuserez, mais je ne tiens absolument pas à tenir ce rôle. Je n’ai pas envie d’incarner cette souffrance pour vous la faire aimer. Je ne veux pas que vous l’aimiez. Je ne suis pas sûre que ceux qu’elle épargne puissent jamais la comprendre et je suis certaine que ceux qu’elle blesse ne seront jamais en mesure de l’accepter. C’est au-delà de l’acceptable. Évidemment il y a la vie. On peut faire un jardin, raconter des blagues, prendre une distance, pratiquer un métier, faire du théâtre, respirer. Respirer. Tout ça peut tenir la souffrance à distance un certain temps, mais elle revient inévitablement pour nous empoisonner. C’est ça la réalité. Alors, vous m’excuserez de ne rien « tenir » cette fois, de ne pas plonger, de rester dans cette distance, en périphérie de l’histoire, pour vous la raconter.» Revue de presse « Que fait-on lorsque la maladie s’invite dans nos vies? Comment ne pas se sentir atteint soimême, et prendre un peu de recul malgré son amour pour le parent, l’ami ou l’enfant malade? Voilà quelques-unes des questions abordées dans la pièce. Sans y répondre directement, le spectacle nous fait prendre conscience de notre impuissance face à la maladie mentale. » Luc Boulanger, La Presse Si on peut concevoir que la maladie mentale ne soit pas forcément le plus affriolant des sujets, on aurait bien torde se laisser rebuter par si peu. Pascal Brullemans, à qui l’on doit entre autres Beauté, chaleur et mort ainsi que la remarquable pièce pour jeune public Vipérine, aborde cette « réalité inconfortable », comme le dira le personnage de Sylvie Drapeau, avec autant d’humanité, dans ce qu’elle exige de simplicité, de désarroi et de bouffées d’humour, que de véritable agilité artistique. » Sophie Pouliot, Revue Jeu À propos de(s) l'auteur(s)
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