Grâce à la magie du théâtre, un couple revit la traversée de ses trois décennies, de l’enivrement des débuts jusqu’aux derniers baisers. Entre-temps, il y aura eu le désir, la passion, la création, la procréation, l’ébriété, la parentalité, les compromis, les infidélités, la maladie et les échecs. Toute la beauté et l’absurdité de l’existence servies en condensé pour questionner les véritables fondements de la nature de l’engagement. Faut-il considérer le contrat amoureux comme un geste héroïque, un conditionnement social ou le signe d’une dépendance affective sévère?

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«ELLE : Depuis toujours faut que je tienne compte du regard des autres. N’importe quand dans un party au 
dépanneur dans ma chambre, que je le veuille ou non le corps est un objet de désir. Après c’est la 
grossesse. Le corps qui change. La société qui s’en mêle. Faudrait que t’allaites de même. C’est pas 
comme ça qui faut faire. Après c’est le retour à la forme. Faudrait surtout pas que tu vieillisses. Porte donc 
du linge qui t’amincit. Es-tu encore sex ready? Pis juste au moment où je passe le cap de la quarantaine, 

où je me dis qu’on va enfin me donner un break, le corps me lâche. Tu peux pas imaginer ce que c’est un 
corps qui a mal en permanence, tellement que t’arrives plus à penser. J’essaie de faire des affaires que je 
faisais la semaine passée pis je suis plus capable. Faque la gestion de tes besoins quand chus en mode 
survie je peux-tu te dire que je m’en câlisse, pis te dire en même temps que les jours où tu me regardes 
pas j’ai l’impression d’être transparente pis je sais plus pourquoi je me bats. »