Les Hardings [2018]
Atelier 10, 2019 ; 14,95$ ; également disponible : The Hardings, traduction en anglais par Alexis Diamond ; Los Hardings, traduction en espagnol par Humberto Perez Mortera
Résumé Un cheminot québécois, un assureur américain et un chercheur néozélandais portent le même nom : Thomas Harding. En apparence, ils n’ont rien d’autre en commun. Jusqu’au 6 juillet 2013. Cette nuit-là, un train qui déraille fait exploser une ville. Apparaissent alors au grand jour les rails invisibles qui relient ces existences les unes aux autres. Extrait « L'ASSUREUR : Le feu, en termes d’assurances, ça c’est dur à gérer. Les clients sont souvent beaucoup trop émotifs. Ça vaut pour beaucoup de sinistres d’ailleurs : les feux mais aussi les inondations, les explosions ou les effondrements. Quand c’est un ouragan, là c’est une autre affaire. Quand c’est un act of God (qu’on croie en God ou pas), c’est jamais un humain qui est remis en cause. C’est jamais qui que ce soit qui est responsable de rien. Quand c’est la faute à God, ça facilite les choses. En termes stricts d’assurances, j’veux dire, administrativement. Ça facilite beaucoup la tâche de l’assureur. Émotivement aussi, pour le client croyant, des fois, un act of God ça facilite les choses. Si le client doute pas de l’existence de Dieu, si même la catastrophe l’a pas fait arrêter d’y croire, y s’dit « La force qui a provoqué le désastre est ben plus grande que moi ». Y s’dit « God a posé cet acte. Y a ses raisons, c’est God. God sait toujours c’qui fait ». » Revue de presse « S’il est une fonction clé du théâtre, une action que seuls les meilleurs spectacles, ceux qui sont pour ainsi dire touchés par la grâce, parviennent à accomplir, c’est bien la médiation. Quand la scène sert d’entremise entre les idées et les parties, les termes et les êtres, quand elle agit comme intermédiaire, comme point d’orgue, moins pour arriver à un accord que pour générer des interactions inédites, donner à voir une réalité sous des angles différents, on sait alors qu’on a affaire au travail d’une artiste authentique, une créatrice dont l’intelligence n’a d’égal que la sensibilité. Dans un véritable coup de génie, Alexia Burger offre la scène à trois hommes réels, trois homonymes, trois Thomas Harding dont on comprendra rapidement qu’ils ont bien plus en commun qu’un prénom et un patronyme. » Christian Saint-Pierre, Le Devoir, 17 avril 2018 À propos de(s) l'auteur(s)
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