Les Plouffe [2020]
Résumé Nous sommes en 1938, en plein quartier St-Sauveur ; Ovide Plouffe travaille dans une manufacture, mais ne s’en satisfait pas. Il rêve de s’élever au-dessus de tout ça. Il rêve aussi d’un rendez-vous avec la belle Rita Toulouse. Son frère Guillaume, lui, aspire à devenir joueur de baseball professionnel aux États-Unis. Tous les membres de la famille Plouffe se débattent avec le clergé, la misère et les revers du destin dans une société qui traverse de grandes mutations. La famille sera marquée notamment par la Grande Dépression, la Deuxième Guerre mondiale, mais aussi, par les petites et les grandes trahisons. Extrait « JOSÉPHINE, pleurant. — Je le savais qu’on serait puni un jour ou l’autre à cause de ce protestant-là ! Regarde ben si y est pas allé se jeter à l’eau ! JOSÉPHINE. — Mon Dieu ! Mon Dieu ! Moi qui pensais qu’après soixante ans, on était juste vieux ! CÉCILE. — Si y s’était pas tant dépêché aussi de se faire une blonde. Les filles d’aujourd’hui, on les connacirc;t. En tout cas, moi, j’aurais jamais fait ça à Onésime. NAPOLÉON. — Les filles d’aujourd’hui sont surtout pas assez fines pour se trouver un bon gars. Je te dis que, moi, si j’avais une blonde, j’y chanterais pas de l’opéra. On prendrait une petite marche le soir, on s’achèterait un cornet pis après on irait se coucher. Ça serait pas compliqué. CÉCILE. — J’ai jamais eu honte de même ! JOSÉPHINE. — T’avais pas d’affaire à avoir honte. Ovide, c’est un génie, tout le monde le disait quand y était petit. Le traiter de tapette ! Un homme comme lui, qui se tient raide comme une barre, qui s’habille comme un gentleman pis qui parle comme un boss. C’est toi qui devrais avoir honte de fréquenter un homme marié ! »
Revue de presse « L’adaptation d’Isabelle Hubert parvient à cadrer les 400 pages du roman dans 140 cohérentes minutes, malgré la multiplicité des figures déployées, au premier chef le si singulier Ovide Plouffe. Contre le traitement du long métrage, une équité a été recherchée, une attention sensible étant portée ici à la contrepartie Rita Toulouse, de même qu’à Cécile-la-vieille-fille. Le journaliste Denis Gagnon trouve également une place bien consistante. »
Simon Lambert, Le Devoir, 23 janvier 2020 À propos de(s) l'auteur(s)
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