Dans une maison qu’elle garde en l’absence des propriétaires, une femme parle. Mylène se raconte. Elle raconte l’arrivée d’intrus dans la maison. La fiction se mêle à la réalité comme pour panser les blessures. Un jeu de rôle s’installe entre Mylène et les intrus. Le jeu se mue ultimement en paroles de vérité.

« MYLÈNE : Elle était resplendissante, plus belle que jamais. Elle a toujours été belle, Suzanne. Il y avait comme une rivière scintillante dans ses cheveux, comme si une rivière de lumière coulait dans ses cheveux. Elle riait, elle aimait rire, Suzanne.

SOLANGE : Je m’appelle Solange.

MYLÈNE : Mais, ce matin-là, il y avait comme un vide dans ses yeux. Elle me regardait comme si j’étais pas là, comme si j’étais quelqu’un d’autre.

SOLANGE : Tu voulais que je sois Suzanne. »