|
Noir de monde [1988] (Éditions de la Pleine Lune, Lachine: 1989) 10.95$
Création Coproduction du Klaxon et du Théâtre de la Manufacture, 4 février 1988 Nombre de personnages 8 Personnage(s), 1 Femme(s), 1 Acteur(s) | |
Traduction(s) - Traduit en anglais par Maureen Labonté sous le titre de Running Riot [1989]
Résumé Ce texte surréaliste aborde à la fois la menace nucléaire, la
difficulté de créer et l'impossibilité de traduire le réel sur scène. C'est l'histoire d'une comédienne prisonnière de son
décor, de sa pièce, de son texte et qui ne peut plus s'en
sortir. Elle s'échappe de la pièce qu'elle a écrite. Elle se
dérobe par peur de la menace, par peur de son engagement,
par peur de ne plus être aimée de son public. L'actrice se
cache mais c'est peine perdue : les personnages de
sa pièce et de sa vie la provoquent et la ridiculisent.
Plus d'informations »
- Décor: La pièce devrait être jouée dans un lieu qui favorise l’intimité.
Pour illustrer le rapport paranoïaque du personnage de l’actrice avec le public, sa « coupure », la mise en scène créait une forme de ideau lumineux à l’avant-scène, qui, lorsque traversé, produisait un son de foule en attente avant le lever du rideau.
L’affrontement était illustré par une division recto-verso du corps de la comédienne : du côté face, l’actrice; dans le dos de l’actrice, le costume.
[Ailleurs] pour montrer l’effet de l’invasion de son espace par le costume, la mise en scène proposait que le personnage de l’actrice soit représenté par une marionnette manipulée par le costume.
- Caractéristiques des personnages: L’ACTRICE : Elle émerge d’un trou de mémoire. Elle est son propre bouffon. Tragédienne par dérision, poète du burlesque par conviction, elle a perdu la clé de sa conscience.
NOËLLA : Femme chauffeur de taxi. Confrontée au trafic et au stress urbain, elle a développé une gestuelle d’homme. Sympathique. Elle cache son trouble.
LE COSTUME : Monstre musclé, prétentieux et drôlement sadique. Il a l’intelligence et l’ego d’une star... Voix mâle.
AMÉLIA : Vieille dame improvisée par l’actrice. C’est une vision de l’actrice à quatre-vingt-dix ans. Elle respire difficilement, elle tremblote. Lucide, coquette, elle attend la mort.
RIKIKI : Perroquet d’ Amélia.
SONIA : Fantôme d’une femme irradiée à Tchernobyl. Amie de l’actrice par correspondance épistolaire.
TANTE MARGOT : Inspirée de Juliette Pétrie et de Germaine Giroux. Nature jovialiste. Marraine de l’actrice.
LA SOUFFLEUSE : D’une tempête de neige, tempête de mots, elle surgit du trou du souffleur. Sensuelle, prête à inspirer le vent lui-même, elle aime Shakespeare, Venise et les bonshommes de neige. Elle cherche à désamorcer la bombe.
La pièce devrait être jouée dans un lieu qui favorise l’intimité.
- Chansons: 7 chansons
Extrait « LE COSTUME : Ton public! Ah! Ah! Pour qui tu te prends? T'en as peur depuis le début, qui est le commencement du monde pour moi, pis la fin du monde pour toi! / L'ACTRICE : Qui êtes-vous, pour l'amour? / LE COSTUME : Chus pas pour l'amour, chus pour la mort! La mort de tout', pis surtout la mort de toi. Chus ton costume. Le costume du début que t'as pas eu le courage de mettre! » Revue de presse « Noir de monde questionne la vie avec une générosité et une sensibilité assortie d’une pointe d’humour. » André-Gilles Duchemin, Voir, du 21 au 18 septembre 1991.&r
« La ferveur du dire de l’intense Julie Vincent », Jean St-Hilaire, Le Soleil, 26 novembre 1988.&r
« Un humour caustique qui s’apparente à celui de Kafka. Dans une enveloppe surréaliste, elle fait se côtoyer la réalité et la fiction. Un surréalisme qui confronte des images pour en amener une nouvelle signification. » René Brisebois, Voir, février 1988.&r
« Julie Vincent signe ici un texte d’une belle profondeur de réflexion, un texte aux teintes parfois surprenantes, toujours divertissantes. » Jean St-Hilaire, Le Soleil, 3 décembre 1988. À propos de(s) l'auteur(s)
(Photo : Julie Artacho)
|
Julie Vincent est comédienne, dramaturge, professeure, metteure en scène et directrice artistique. Au cinéma, elle a tenu à ce jour les premiers rôles d'une dizaine de films canadiens dont Les beaux souvenirs (Francis Manckievitz), ...
|
|
À L'AFFICHE DU CALENDRIER DES AUTEURS
|