(Photo : Julie Artacho)
Julie Vincent est comédienne, dramaturge, professeure, metteure en scène et directrice artistique. Au cinéma, elle a tenu à ce jour les premiers rôles d'une dizaine de films canadiens dont Les beaux souvenirs (Francis Manckievitz), Les grands enfants (Paul Tana), Solo (Paule Baillargeon) et celui de Suzanne dans Mourir à tue-tête de Anne-Claire Poirier, un rôle qui lui a mérité la Golden Plaque for Best Actress de l'International Film Festival of Chicago (en 1979). Sur les principales scènes du Québec, on la voit dans Shakespeare, Tchekhov ou Réjean Ducharme, entre autres. Les goûts poétiques et musicaux de la comédienne l'amènent rapidement à travailler avec des structures musicales. Elle joue le spectacle solo César et Drana d'Isabelle Doré avec l'orchestre à cordes I Musici de Montréal, ainsi que la narration de Pierre et le Loup de Prokovief. Elle crée Rêves nordiques du compositeur Hugues Leclerc avec l'Ensemble de musique moderne de Montréal. Avec l'orchestre du NHK (Nippon Hoso Kyokai), à Tokyo, elle interprète Jeanne au bûcher d'Arthur Hoenneger, sous la direction de Charles Dutoit. La production du même concert au Carnegie Hall lui vaut l'éloge du New York Times. Ayant développé sa propre méthode de jeu, Julie Vincent la transmet dans ses cours d'interprétation et d'improvisation pendant plus de vingt ans à l'École nationale de théâtre du Canada. Elle signe plusieurs mises en scène : Le marin de Pessoa, La résurrection de Lady Lester de l'auteur afroaméricain OyamO traduite par Michel Garneau et l'opéra pour enfants Brundibar de Hans Krasa, traduit par Gilbert Turp. Notons que le spectacle solo de Julie Vincent, Noir de monde, a remporté en France le Prix spécial du jury du festival du Café-théâtre d'Évry et la Mention des critiques au festival off Avignon. On a vu régulièrement la comédienne au petit écran et notamment dans l'émission Virginie. Depuis quelques années, elle se consacre à sa compagnie de création Singulier Pluriel avec le compositeur Michel Smith et la scénographe Geneviève Lizotte. En 2006, avec le théâtre PàP, elle crée son texte, La robe de mariée de Gisèle Schmidt. En septembre 2007, cette fois en coproduction avec interArte (Uruguay) -, elle dirige la même pièce en espagnol à Montevideo au théâtre Victoria, avec des artistes des deux pays. Les pièces de Julie Vincent sont publiées. La traduction anglaise de Maureen Labonté de son texte La robe de mariée de Gisèle Schmidt, paraîtra en 2009 chez Playwrights Canada Press à Toronto. L'auteure a bénéficié d'une bourse du Conseil des Arts du Canada pour l'écriture du Portier de la gare Windsor. Sa pièce Soledad au hasard était finaliste au prix Prix Michel-Tremblay 2014 de la Fondation du Centre des auteurs dramatiques. Elle est, depuis septembre 2008, conseillère artistique et metteure en scène à l'École nationale de cirque. - 2009-01-29