Soledad au hasard (Recueil) [2012]
Incluant aussi: Traduction de Bianca Herrera: Soledad o el azar (Éditions de la Pleine Lune: Lachine, 2015) 25.00$
Résumé Deux femmes d'Amérique, une du Nord, une du Sud. La première est
une photoreporter à la chasse aux visages; la seconde est une conteuse à la
recherche d'une héroïne. L’écroulement de la ville de Buenos Aires au moment du
krach financier en 2001 est le point focal de leur première rencontre. Dix ans
plus tard, dans la foulée des manifestations qui agitent Montréal, Soledad,
jeune étudiante venue d’Argentine, retrouvera Annabelle au métro Berri-UQAM
près de la statue d’Émilie Gamelin. La rencontre des deux femmes reflète les
contrastes entre deux continents et donne à voir une autre Amérique. Extrait «ANNABELLE: Francophone de Montréal, c'est à mourir de rire, pas vrai? J'habite le seul pays d'Amérique qui est encore à genoux devant la reine d'Angleterre. C'est fort ça, non? On n'en a pas eu chez nous de libertador. Comprends-tu? De libérateur de people, on n'en a pas eu. Ça fait que dans ma ville, il y a pas comme à Buenos Aires, à chaque coin de rue, un gros macho armé le cul effouerré sur un cheval de bronze. Ben non, il y en a juste pas. Il y a une Croix sur le Mont Royal, et sur nos billets de banque, le portrait de la reine d'Angleterre.» Revue de presse «Julie
Vincent a écrit, mis en scène et joue avec peu de moyens cette ode à l’oralité,
aux amitiés improbables et à la mémoire. Son projet se déploie comme si ’’se
raconter’’ sauvait des vies et donnait à celles-ci une direction, un but, une
impulsion salvatrice. Comme si les histoires vécues qu’on offre à une autre
personne rencontrée au hasard contenaient une substance essentielle à la suite
du monde. Orchestrer une rencontre théâtrale entre deux solitudes sociales
aurait pu facilement tomber dans la moralisation, le simplisme, voire
l’exotisme. Il n’en est rien dans Soledad au hasard. C’est avec beaucoup
d’humanité et une juste part de nuances que nous est livrée l’histoire de
Soledad (excellente Liliane Boucher) et d’Annabelle, jouée par Julie Vincent.» Josiane Desloges, Le Soleil «En projetant une Argentine à la fois sublimée et incarnée, Soledad au hasard
incite le Québécois à percevoir l’Amérique du Sud autrement, mais aussi à
refuser de sombrer dans le marasme et à retrouver une parole, sa parole.» Lucie Renaud, JEU revue de théâtre À propos de(s) l'auteur(s)
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