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La robe de mariée de Gisèle Schmidt [2004] (Éditions de la Pleine Lune, Lachine: 2004) 10.95$
Première lecture Ce texte a été présenté en lecture publique par le CEAD, le 4 décembre 2004. Création Coproduction du Théâtre PàP et de Singulier Pluriel, 21 mars 2006 Nombre de personnages 12 Personnage(s), 2 Femme(s), 2 Homme(s), 4 Acteur(s) Particularités distribution 2 femmes, 2 hommes jouant 12 personnages (6 femmes et 6 hommes) | |
Traduction(s) - Traduit en anglais par Maureen Labonté sous le titre de Gisèle's Wedding Dress in FORSYTH, Louise H.,Anthology of Québec Women’s Plays in English Translation, Volume III (1997-2009), Playwrights Canada Press, Toronto: 2010)
- Traduit en espagnol pour l'Uruguay par Marta Huertas sous le titre de El vestido de novia de Gisele Schmidt [2007] (Trilce, Montevideo, 2008)
- InterArte (Uruguay) et Singulier-Pluriel (Canada), Teatro Victoria, Montevideo, Uruguay, 3 octobre 2007
Résumé Cette pièce s'inspire de la solitude intérieure et des amours ordinaires d'immigrants esseulés. À partir des gestes simples de deux ouvriers, du quotidien banal d'un manchot dans un bordel, d'une adolescente traquée, d'un employé de banque fou de l'Halloween mais seul devant un ballon de soccer, émergent avec fracas un train érotique, des personnages abîmés, des pays perdus en Gisèle Schmidt, la grande comédienne montréalaise décédée en 2005. Les personnages inquiets, tanguent entre la violence de leurs désirs assumés et leur immobilité forcée sur une terre qui est parfois Athènes, parfois Montréal, parfois une barque en pleine mer d'où surgit le spectre d'une dictature oubliée. Six histoires souvent érotiques, parfois cinglantes, six voyages amoureux racontent les péripéties d'une même robe de mariée qui n'a plus rien de sacré mais qui provoque toujours l'envie des caresses inoubliables.
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- Décor: [Dans l’entrée] des objets insolites, une photographie d’un couple de mariés marchant sur une voie ferrée, une bouteille d’alcool venant de Turquie, une guitare, une vieille machine à coudre, une photo de l’usine Five Roses, à Montréal, un soulier rempli de sable, ayant appartenu à une femme qui s’est perdue, le fume-cigarette de Gisèle Schmidt, une cape de pluie rouge et bien d’autres choses encore […]
[…] Espace vide, deux tabourets; au sol, une ligne orange qui rappelle le métro et qui délimite la scène.
Le fauteuil [de Gisèle Schmidt].
[La zone représentant le salon de Gisèle Schmidt, où on la voit dans son fauteuil est présent durant toute la pièce. On y revient dans chaque entre-scène courts tableaux pendant lesquels la comédienne s’anime et parle.]
[Idéalement] Les spectateurs sont assis dans des fauteuils qui rappellent celui de Gisèle. On est dans le salon de Gisèle. [Ces fauteuils] font partie du décor.
Les costumes sont suspendus à une pôle, dans cet espace qui est comme dans un théâtre ou un musée… On y verra les acteurs se changer dans le lointain, en transparence.
La matière sonore est très présente […] un lieu, un voyage, au même titre que les accessoires (des objets insolites, une photographie d’un couple de mariés marchant sur une voie ferrée, une bouteille d’alcool venant de Turquie, une guitare, une vieille machine à coudre, une photo de l’usine Five Roses) et les costumes.
[Une fabrique de vêtements] Des machines à coudre.
[entre-scène chez et avec Gisèle Schmidt]
Pont d’un bateau. Pirée, Athènes, 1975. Extérieur nuit.
[entre-scène chez et avec Gisèle Schmidt]
Un hôte de passe à Nîmes dans le sud de la France. Un petit matin gris de novembre 1981. Il pleut. Un couple.
[entre-scène chez et avec Gisèle Schmidt]
[ELLE, Sacha] C’est l’hiver, un soir de février. Il neige abondamment à Chicoutimi. [LUI, Antonin, son ex-mari] À Montréal, il porte un smoking comme s’il s’apprêtait à sortir. Ils parlent au téléphone.
[entre-scène chez et avec Gisèle Schmidt]
Un homme seul. Dans sa main un sac de plastique blanc de dépanneur […] l’homme est devant un cercueil, représenté par un rectangle de lumière. Il parle au défunt.
- Indication de production: On peut écouter une lecture de ce texte au lien suivant : http://www.cead.qc.ca/MemoiresVives.html#Lectures
- Caractéristiques des personnages: Quatre acteurs jouant :
dans la première rencontre « Far » :
ELLE : Vingt-cinq ans. Comédienne angoissée.
LUI : Quarante ans. Comédien angoissé. Il est aussi boxeur.
[GISÈLE SCHMIDT : une évocation, une présence.];
dans la deuxième rencontre intitulée « Ofelia Rodriguez » :
OFELIA RODRIGUEZ : Ouvrière d’origine portugaise [dans une manufacture de textile à Montréal, en 1970].
ZULAV : Ouvrier d’origine yougolslave. Il travaillait comme clown acrobate dans un cirque en Europe de l,Est. C’est un clandestin;
dans la troisième rencontre intitulée « Simone et le capitaine » :
SIMONE : Dix-sept ans. Assez « bum ». Assez blessée. Elle dort, la tête sur son sac à dos. Elle a fêté son mariage avec l’oncle de son mari sur le pont de ce petit bateau.
LE CAPITAINE : Vassili Psarandelli, cinquantaine. Veuf. Il a un brassard noir au bras. Capitaine du bateau. C’est l’oncle du marié
Pont d’un bateau. Pirée, Athènes, 1975. Extérieur nuit.;
dans la quatrième rencontre intitulée « Cuisse de mouche » :
CUISSE DE MOUCHE : Une prostituée d’origine algérienne. [Robe de mariée retroussée.]
LE MANCHOT : Un guitariste qui a perdu son bras à la guerre d’Algérie. [Camisole à manches courtes et képi sur la tête.]
Hôtel de passe à Nîmes dans le sud de la France. Un petit matin gris de novembre 1981;
dans la cinquième rencontre intitulée « Carnaval du bout du monde » :
SACHA : Début trentaine. Scientifique, docteur en physique nucléaire. Elle parle au téléphone avec son ex-mari. Elle a une veste de ski par-dessus sa robe de mariée.
ANTONIN : Cinquante-cinq ans. Photographe. Il porte un smocking comme s’il s’apprêtait à sortir.
Musique chez lui : Chopin. Chez elle : éventuellement, beau de la fin des années 1980;
C’est l’hiver, un soir de février. Il neige abondamment à Chicoutimi;
dans la sixième rencontre intitulée « Dorian Gray » :
L’homme est devant un cercueil, représenté par un rectangle de lumière. Il parle au défunt.
[UN HOMME SEUL] : Dans sa main, un sac de plastique blanc de dépanneur. Il a quarante-cinq ans. Il porte un complet veston à carreaux. Il travaille comme conseiller financier dans une caisse populaire. Il porte d’étranges souliers avec de longs bouts retroussés.
[LE GÉRANT DU SALON FUNÉRAIRE.]
Extrait « LUI : Je ne sais plus qui je suis. Mon regard se pose sur le long cou de la fille. Superbe. Une nuque de cygne. C'est là. À ce moment-là. Je vois deux mots écrits au feutre noir. Cousus dans l'invisible doublure fine du décolleté de dentelle blanc : Gisèle Schmidt. Un temps infini s'écoule. J'éprouve un calme intérieur presque désespérant. Il y a en moi un silence immobile. Je ne pense plus à rien. | Chez Gisèle, le fleuve, de plus en plus présent… » Revue de presse « Julie Vincent a écrit ce texte en hommage à la grande actrice que fut Gisèle Schmidt. Loin d’une biographie, le livre, devenu pièce de théâtre sur la scène de l’Espace Go, a plutôt suivi le fil de rêveries amoureuses inspirées de paroles de la comédienne, des réflexions partagées dans l’intimité de sa maison, au bord du fleuve, où elle a passé ses dernières années. » Josée Bilodeau, Radio-Canada, 23 mars 2006&r
« Recomendación teatral: Vestido de novia de Gisele Schmidt - Pero más allá de aspectos técnicos, interesa la carga emotiva de la obra. Gisella Marsiglia interpreta a una Giséle Schmidt que mira, desde un sillón, las seis historias que se le dedican. Y si bien su interpretación es la más breve del elenco, reafirma aquello de que no hay papeles chicos para un gran actor. Ella no participa de ninguna de las historias más que como espectadora, pero no como cualquiera, sino como la primera destinataria, incluso con guiños a su trabajo en Ivanov, de Anton Chejov. » Bernadette Laitano, El País, Montevideo, 17 novembre 2007 À propos de(s) l'auteur(s)
(Photo : Julie Artacho)
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Julie Vincent est comédienne, dramaturge, professeure, metteure en scène et directrice artistique. Au cinéma, elle a tenu à ce jour les premiers rôles d'une dizaine de films canadiens dont Les beaux souvenirs (Francis Manckievitz), ...
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