Billy Strauss [1987 - 1989]
(Éditions Les Herbes Rouges, Montréal: 1991) 12.95$
Résumé Une auteure, dans un théâtre vide à Montréal est entourée de trois personnages dont le Faust âgé de la pièce de Gœthe. Tout au cours de la pièce, ces derniers lui échappent. L'une mourra dans un théâtre à Montréal alors que les deux autres prendront la fuite pour Hambourg. L'auteure essaiera de les rattraper mais en vain, arrivant dans un théâtre au moment où le rideau tombe sur eux. Elle deviendra à son tour un personnage. Extrait « FAUST : Strauss, levez la tête et dites-moi : que voyez-vous? / STRAUSS : Des cintres, des projecteurs, des frises. / FAUST : Et si… et si maintenant vous fermez les yeux, je vous en prie, fermez-les, et que je dis le mot «étoile», que voyez-vous? / STRAUSS, les yeux fermés : Des étoiles… mais ce ne sont que des mots… Je maudis tous les mots qui investissent le vide de ce plateau et en font un monde. Il n'y a pas de vent, pas de ciel, pas de pluie, pas d'étoiles, Faust! Pas d'étoiles! / FAUST : Pourtant, quand je tend mon bras, que j'étire ma main et que je dis le mot " étoile " , je peux encore toucher l'une d'elle. / STRAUSS : C'est du délire / FAUST : Je préfère être ici où le désir règne que dehors où le pouvoir a restreint le monde à des limites extrêmes. » Revue de presse « Sa dernière création n'est pas moins originale et tout aussi parcourue par une espèce de fascination du double. En ce sens, le procédé de la mise en abyme, très prisé par nos auteurs contemporains, est ici utilisé avec autant d'ingéniosité que de singularité. Le spectateur assiste à la douloureuse parturition d'une pièce qui ne s'écrira pas. L'auteure, Madame V (double apparent de Lise Vaillancourt), veut tout mettre sur scène : son enfance, le théâtre, son manque. » Lynda Burgoyne, Cahiers de théâtre Jeu, n° 56, septembre 1990.&r
« Oui, la pièce de Lise Vaillancourt, Billy Strauss, est baroque, "d'une irrégularité bizarre", comme le dit le Petit Robert. Elle prend en compte le lourd carnet des expériences personnelles et le récit des histoires anciennes, elle est nourrie de l'air du temps et s'interroge sur le devenir. » Aline Gélinas, Voir, 19 au 25 avril 1990. À propos de(s) l'auteur(s)
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