Filles de guerres lasses [1996 - 2003]
(Éditions Lansman, Belgique, 2005)13.95$
Résumé Collage de quatre polyphonies dramatiques (Vive la Canadienne!, Vices cachés, Nacre C et Catwalk, sept voix pour sept voiles). Quatre héroïnes de la modernité, quatre jeunes femmes épuisées par des combats qu'elles mènent depuis trop longtemps, quatre peaux mortes dont elles doivent se défaire, quatre chutes dont les enjeux sont l'identité même de celles qui tombent et l'état de leur monde lorsqu'elles se relèveront. Les voix de ces quatre icônes au bout de leur corde et le chœur de ceux qui les entourent. Extrait « Je ne pensais qu'à une chose : laver la maison de fond en comble. […] Frotter jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de traces de nous deux nulle part. Et c'est ce que j'ai fait. Quand la porte s'est refermée et que le moteur de la voiture a vrombi, je me suis précipitée sur l'aspirateur. François… J'ai tout aspiré. Tout. La poussière, les désirs, les rêves et les souvenirs, les projets en gestation qui s'accrochaient aux parois, refusant de mourir. Sans pitié, j'ai augmenté la succion. […] J'ai purgé la maison de toutes ses déjections. J'ai frotté jusqu'à ne plus me reconnaître, frotté jusqu'à oublier qui j'étais, frotté jusqu'à sentir quelqu'un d'autre émerger sous ma peau. » (Extrait de Vices cachés) Revue de presse « Depuis Dévoilement devant notaire et La petite scrap, l’auteure impressionne par son intelligence pénétrante, un style d’une qualité littéraire remarquable (quels romans elle écrira, aussi, un jour!) et un sens implacable de l’autodérision. Son œuvre est cependant farouche : on ne s’en approche pas facilement et c’est voulu ainsi. [… Toutefois], comme la forme condensée de ces quatre textes se prête particulièrement bien à l’écriture acérée et elliptique de leur auteure, le spectacle s’avère une initiation heureuse à un univers d’une grande poésie et dont l’exploration est fructueuse. » Anne-Marie Cloutier, La Presse, le jeudi 13 octobre 2005&r
« Il y a, chez Parenteau-Lebeuf, un mélange détonnant. D’une part, le comique et le tragique cohabitent inégalement. D’autre part, la langue est parfois poétique, littéraire même. Par surcroît, elle décrit quelquefois des situations très concrètes, encastrées dans une structure complexe, auxquelles s’ajoute une ironie paradoxale, qui procure au drame des couches supplémentaires de sens. Ces éléments sont à nouveau présents dans Filles de guerres lasses, à la différence près que la metteure en scène, Caroline Binet, réussit à mieux les mettre en valeur que ceux qui l’ont précédée. […] le spectateur est plutôt charmé par une galerie de portraits en prise sur son époque. Regard sur sa société et son temps où Parenteau-Lebeuf ne se sert ni de lunettes roses ni de verres noircissants. C’est rare. Pour cela, sa plume, portée par Binet et son équipe, aide à y voir plus clair. » Hervé Guay, Le Devoir, le samedi 22 octobre 2005 À propos de(s) l'auteur(s)
|
À L'AFFICHE DU CALENDRIER DES AUTEURS
|