La vie continue [2008]
(Dramaturges Éditeurs, 2008)
Résumé Ayant chacun reçu une lettre de convocation, des gens se présentent à une clinique de sérologie. Ils y apprennent que leurs noms figurent sur la liste qu'un patient a laissée avant de mourir. Aucun parmi ceux qui se trouvent confrontés à un verdict qui pourrait leur être fatal, n'admet connaître l'auteur de la liste. Quel est donc le lien qui les unit? Les personnages se livrent au public - qui fait partie, lui aussi, de la liste -, et s'impliquent dans les conversations du médecin avec ses nouveaux patients. Extrait « JOHANNE : Est-ce que c'est mon ex qui vous a fait envoyer cette lettre-là? / ADRIEN : Euh… Je ne sais pas… Je… Est-ce qu'il s'appelle… / JOHANNE : Non, je ne le connais pas. Je n'en ai jamais entendu parler. Je ne connais personne qui le connaisse. C'est sans doute une erreur. Je ne l'ai jamais vu. Je ne sais pas de quoi il a l'air, comment il s'habille, où il habite. / ADRIEN : Vous avez reçu cette lettre parce que vous étiez sur une liste. / SUZANNE : Quelle liste? / ADRIEN : Comment dire que je ne sais pas? / […] SUZANNE et JOHANNE : Non, je ne le connais pas. Je n'en ai jamais entendu parler. Je ne connais personne qui le connaisse. C'est sans doute une erreur. Je ne l'ai jamais vu. Je ne sais pas de quoi il a l'air, comment il s'habille, où il habite. (Temps.) Quelle liste ? » Revue de presse « Déjà là, on sent qu'Yvan Bienvenue marche sur une corde raide avec sa toute dernière création. Les non-dits, les qu'en-dira-t-on, les doutes, les craintes, les préjugés et tout ce qui peut se rattacher à la thématique du sida, l'auteur se les approprie et les fait travailler à son profit. Résultat? Une œuvre vraie, ni édulcorée ni alarmiste. Tout ceci est bercé par une écriture sensible et imagée. Chaque mot semble avoir été étudié longuement avant d'être mis en bouche par les comédiens. Ce qui aurait pu être vulgaire s'avère être poétique, lumineux et mélodique. Vraiment, La vie continue est habilement mené et bien ficelé. » Bruno Lapointe, Le Journal de Montréal, 2 mai 2008 À propos de(s) l'auteur(s)
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