Moi, dans les ruines rouges du siècle [2012]
(Léméac Éditeur, 2013)
Traduction(s)
Résumé C’est l’histoire de Sasha, un jeune homme qui tente de retrouver sa mère alors que tout s’effondre autour de lui : ses rêves, ses idéaux, son pays. Vivant seul avec son père, Sasha, né en 1969 en Ukraine, décide de devenir célèbre afin que sa mère, qui a quitté la maison quand il était petit, puisse le voir un jour à la télévision et le reconnaître comme sien. Entre l’explosion de Tchernobyl et celle de la Glasnost entreprise par Gorbatchev, entre son ami acteur Anton et Ludmilla son amoureuse attendant avec impatience les bouleversements promis par la Pérestroïka, Sasha se fraie un chemin dans les décombres d’un siècle qui s’achève sous nos yeux. Inspiré de la vie de Sasha Samar, un acteur d’origine ukrainienne vivant au Québec, Moi, dans les ruines rouges du siècle est le récit d’un homme qui tente de se reconstruire dans une Union Soviétique qui commence à se désagréger. La pièce nous parle du monde qui s’est disloqué sous nos yeux il n’y a pas si longtemps, mais également – et surtout – du mensonge que l’on doit mettre en place afin de préserver un idéal. Du mensonge qui sauve les apparences, et qui ce faisant nous tue à petit feu. Extrait «SASHA: Bonsoir | Je m’appelle Sasha | L’histoire que vous allez entendre | Je ne sais pas pourquoi je la raconte | Peut-être d’ailleurs que je ne la raconte pas vraiment | Peut-être que c’est elle qui se raconte malgré moi | C’est donc l’histoire d’une vie qui va se raconter à travers moi | Et cette vie | C’est la mienne | Je suis né le 12 février 1969 en Ukraine soviétique.»
Revue de presse « Si le théâtre est le lieu de la rencontre et des croisements culturels, Olivier Kemeid en est le maître. Dans ce spectacle, des événements marquants du siècle dernier sont revisités selon une approche tantôt intimiste, tantôt globalisante, entre le Québec et l’Ukraine d’hier et d’aujourd’hui. Cette longueur de vue, doublée d’un humour fin et d’une intelligente réinvention de la forme autofictionnelle, ont fait de ce spectacle un incontournable.»
Prix du meilleur spectacle-Montréal, remis par l’Association québécoise des critiques de théâtre (AQCT) pour la saison 2011-2012. « Exubérante, tragique et délurée, la fable imaginée par Olivier Kemeid dans Moi, dans les ruines rouges du siècle joue brillamment avec l’histoire russe et la transcende. [...] La larme n’est jamais loin du rire dans cette fresque puissante où Sasha Samar livre le récit bouleversant et épique de sa vie transformée en légende. » Elsa Pépin, Voir « [Une] production à la fois férocement drôle et très émouvante qui propulse le récit de vie bien au-delà de l’anecdote. [...] Moi, dans les ruines rouges du siècle, dialogue culturel sensible et fécond, compte parmi les exemples les plus éloquents et intéressants de l’ouverture de notre dramaturgie à l’Autre. » Alexandre Cadieux, Le Devoir À propos de(s) l'auteur(s)
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