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Beauté, chaleur et mort [2011]
Partie du recueil: Le cycle de la perte (Lansman Éditeur: Belgique, 2012)

Création
Création au Théâtre La Chapelle à Montréal, le 19 janvier 2011
Auteur(s)
Annie Bélanger (Auteur féminin)
Pascal Brullemans (Auteur féminin)
Genre
Drame
Durée
1h20
Nombre de personnages
2 Personnage(s), 1 Femme(s), 1 Homme(s), 2 Acteur(s)
Résumé
« Lorsque survient la mort d’un enfant, la procédure veut que l’on photographie le corps afin de conserver une trace pour aider le parent à assimiler cette réalité. Cette photo fut le point de départ d’un travail documentaire qui relate les événements entourant la mort de notre fille. Le fait qu’il n’y ait pas de mot pour identifier un parent endeuillé ne tient pas du hasard. En évitant de nommer cette réalité, on souhaite s’en prémunir. Cette omission ne nous a pas laissé le choix. Il fallait utiliser la scène pour la nommer. » En plus d’être lui auteur et elle metteuse en scène, Pascal Brullemans et Nini Bélanger forment un couple dans la vie. En janvier 2001, ils ont vécu la perte d’un enfant. À travers cette pièce qui questionne la frontière entre réalité et fiction, ils remontent le fil du temps pour décortiquer l’état de détresse post- traumatique. Que faire, comment se comporter quand l’univers s’effondre? Et comment représenter l’absence sur scène? Telles sont les questions abordées par Beauté, chaleur et mort, une pièce qui fait l’autopsie d’un couple plongé dans l’abîme
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Extrait

«PASCAL : Je rentre dans l’ambulance. Je vois rien qu’elle, strappée sur la civière. Ma fille de trois heures à peine qui est toute ma vie maintenant. Je la vois, je la touche, pis ses grands yeux me fixent avec une expression terrible du genre « quessé qu’on crisse icitte? » Je voudrais la détacher, la prendre, m’enfuir avec, comme dans les vues, mais tout ce qui se passe ici est réel, tellement que je suis complètement dépassé. La neige se met à tomber. L’ambulance file à travers la ville trouée comme un champ de mines. À chaque trou, à chaque bosse, la civière cogne sur les parois pis la petite perd son souffle. À chaque souffle perdu, on dirait qu’a s’éteint. Un moment donné, je la regarde; la peau tout autour de sa bouche est bleue. Je prends le masque, j’y mets sur la face. J’envoie un coup d’air. On pogne une bosse. Je la perds.
Un autre coup d’air. Une autre bosse. J’ai l’impression d’y rentrer la vie de force. Heureusement, l’ambulance brake. Les deux portes s’ouvrent. L’air frette me brûle la face. Les infirmiers la prennent pis repartent avec. Je suis leurs traces dans la neige fracirc;che. Sauf qu’une infirmière me stoppe à la guérite de l’entrée. « Êtes-vous enregistré? » Heille, mange de la marde! Ben, j’ai pas dit ça, mais je l’ai pensé ben fort. En tout cas, je remplis les papiers, sauf qu’il y a un problème vu qu’il faut que j’écrive son nom pis qu’on a rien statué. Elle me dit « Ça prend ça pour les papiers. » Bon ben elle va s’appeler Fée. « Faye, comme Faye Dunaway? » Non, Fée, comme f-é-e, comme dans un conte de fées, parce rendu ici, Madame, c’est de ça qu’on a de besoin!»

Revue de presse
« Parler de Beauté, Chaleur et Mort d’une manière détachée est impossible. Ce n’est pas un objet théâtral comme les autres, tant du point de vue du thème que de la manière de l’aborder. (...) Jouer Beauté, Chaleur et Mort a sans doute quelque chose de thérapeutique pour ses créateurs. Mais c’est aussi une œuvre à part entière, mise en scène avec soin. En témoigne cette scénographie dépouillée, ce jeu retenu, ce texte capable d’autodérision et cette structure judicieusement elliptique. (...) Beauté, Chaleur et Mort ne fait pas que tirer les larmes, mais prend à la gorge, aux tripes. » 
Alexandre Vigneault, La Presse 

« Le couple manie un art raffiné : donner l’impression d’un théâtre qui se construit dans l’instant et se laisse voir sans complexes, malgré le lustre de la représentation, malgré la précision des ellipses temporelles et la poésie des éclairages. (...) Une démarche très rare sur nos scènes, et rarement exploitée avec autant de tendresse (...) Une expérience marquante, de laquelle semble surgir un filet d’espoir. » 
Philippe Couture, Le Devoir

À propos de(s) l'auteur(s)
(Photo : Christophe Pean)
Pascal Brullemans débute son parcours en 1994, avec Les derniers jours du Gouverneur, mis en scène par Wajdi Mouawad. Suivra une période foisonnante marquée par une longue collaboration avec le metteur en scène Éric Jean, qui voit la création des théâtres romans...
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    Mots clés
    deuil -
    enfance -
    mort -
    parent -
    réalité
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