𝐑𝐨𝐛𝐞𝐫𝐭 𝐆𝐮𝐫𝐢𝐤, qui nous a quittés le 26 décembre dernier, a non seulement laissé des pièces – une vingtaine! – que l'on devrait revisiter, mais il a aussi été en 1965 l'artisan premier de la naissance du CEAD et, en 1990, un des pères de l'AQAD, qu'il a présidé de 1995 à 2002.
Cet ingénieur mécanique, né à Paris en 1932 de parents juifs hongrois et immigré à Montréal avec sa famille en 1951, a marqué notre dramaturgie, surtout entre 1965 et 1975, par son théâtre intelligemment politique, ancré au Québec, inspiré par Brecht, mais aussi par la formidables mouvance dramaturgique européenne d'après-guerre. En témoignent des pièces comme le Pendu, Api 2967, l'irrésistible Hamlet, prince du Québec et le percutant Procès de Jean-Baptiste M.
En troquant son métier d'ingénieur pour le métier d'auteur, Gurik a eu la perspicacité et la générosité de s'attarder au mot métier. Et si une personne plus que tout autre a œuvré à améliorer le compagnonnage artistique et les conditions matérielles des auteurs et des autrices, c'est bien lui. L'existence même du CEAD et de l'AQAD en témoignent. |
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