Le chien [1987]
(Éditions Prise de Parole, Sudbury, 1988; une version pour la scène française d’Eugène Durif est aussi publiée chez Théâtrales, Paris)
Traduction(s)
Résumé Quelque part dans le bois. Dans le Nord. Une maison mobile et un ciel d'aurores boréales. Un texte sauvage comme un blues à cinq voix. Le retour de Jay chez lui, à ses racines. L'affrontement avec son père. La violence et la blessure des personnages. L'amour, la haine et l'impuissance livrés à l'état brut, tranchants comme des couteaux. Extrait « JAY : Pis je r'viendrai pu. Cossé qui m'a pris de penser qu'y'avait de quoi icitte qui m'attendait? Si je reviens ça va être pour t'enterrer… ouain… m'a revenir t'enterrer. Six pieds en dessous. Non, même pas. Dix pieds. M'a le creuser le trou moi-même. Pis si j'arrive trop tard, pis qu'y l'ont déjà fait… Sacrament! M'a te déterrer, pis j'vas en creuser un autre. Vingt pieds chriss. Non, plus gros encore. Parce que m'a tout mettre dedans : ton linge, tes outils, toutes tes patentes, tabarnac! M'a enterrer ton char pis c'te chriss de maison-là avec… » Revue de presse « On trouve dans l’écriture de Jean Marc Dalpé, un lien de parenté étroit avec une certaine dramaturgie américaine, entre autres avec le théâtre de Samuel Shepard. La force de cette pièce ne réside pas dans son originalité mais dans son authenticité. » Carole Fréchette, Cahiers de théâtre JEU, n°48, septembre 1988.&r
«Les poitrines se gonflent, des larmes perlent, au Centaur, devant Le chien, du Franco-Ontarien Jean-Marc Dalpé. Quelle pièce ! […] Le chien est un immense et déchirant hurlement de désespoir, atténué par la vérité des personnages en mal de tendresse et l’humour en trompe-destin de la mère. Un grand texte de notre dramaturgie, à moins que ce ne soit de la leur[…]. Un puissant requiem pour trois générations de rêves et champs en friche. » Jean St-Hilaire, Le Soleil, 2 juin 1989.&r
« En partie, avec cette pièce, Jean Marc Dalpé nous représente une autre facette de la dramaturgie francophone. Même si dans ce cas la langue n’est pas une barrière, cette culture nous est encore inconnue. En se proclamant longtemps le nombril de la francophonie nord-américaine, le Québec n’a pas toujours été ouvert aux francophones hors Québec. » René Brisebois, Voir, du 3 au 9 mars 1988.&r
« Du théâtre décapant jusqu’à l’os, du théâtre violent […]. Comme si Dalpé hurlait de peur de s’éteindre tout à fait. Il a écrit un texte armé jusqu’au dents. Il lance ses phrases comme on tire des balles […] » Jean Beaunoyer, La Presse, 20 mars 1988.&r
« Un texte poignant, mordant de réalisme. Devant Le chien du jeune auteur franco-ontarien Jean Marc Dalpé, on décille : oui, il n’est pas forcé que la dramaturgie francophone d’Amérique de qualité s’arrête à quelques québécois et à Antoine Maillet. […] Il y a un peu de Michel Tremblay et du Jean-Mance Delisle dans ce drame qu’il déploie dans un petit village de la taïga nord-ontarienne. Ses personnages sont à la limite de l’éclatement, ils sont le regard dur et la tendresse frileuse.[…] Un choc. Une écriture dramatique qui nous prolonge, nous, Québécois. Un bon vent d’ouest. » Jean St-Hilaire, Le Soleil, 4 septembre 1987. À propos de(s) l'auteur(s)
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