|
Le train [1989] (Auteurs dramatiques en ligne inc. - ADEL inc. 2004) Copie disponible pour le prêt au CEAD
Création Théâtre Paragraphe, février 1993 Nombre de personnages 5 Personnage(s), 2 Femme(s), 3 Homme(s), 5 Acteur(s) | |
Résumé Lors d'une amicale scolaire, un groupe d'anciens amis se retrouve. À travers des temps et des espaces éclatés, ils se souviennent de ce qu'ils étaient et essaient d'inventer ce qu'ils vont devenir. Tout ça « pour
mesurer l'écart entre ce que furent nos rêves et ce que sont nos vies ». Chaque personnage est présenté à seize, vingt-quatre et trente-deux ans.
Plus d'informations »
- Caractéristiques des personnages: L'histoire nous présente les mêmes personnages principalement à deux époques différentes de leurs vies (1979 et 1995)
DENIS : 1979
Sans qu'il soit nommé comme tel, Denis est le chef du groupe. On remarque chez lui une arrogance naissante et une certaine suffisance. S'il n'a pas commencé à mentir systématiquement, il est déjà très préoccupé par son image. II est conscient de l'effet qu'il projette sur les autres et il a développé le réflexe de jouer ou de se composer des attitudes pour impressionner ou se sortir de situations difficiles. Si Denis a besoin des autres, c'est simplement pour se faire aduler ou pour les diriger. Denis remporte du succès dans à peu près tous les domaines, sans jamais avoir l'air de faire d'effort. Sa popularité auprès des filles nous laisse penser que son allure physique est agréable.
DENIS : 1995
C'est l'incarnation du rêve brisé. Malgré tout ce qu'il promettait durant sa jeunesse, Denis n'a pas pu ou n'a pas su réaliser ses rêves. Pour sauver son image, Denis ment et se ment. Dans cet esprit, il n'est pas capable d'accepter ses échecs comme étant sa responsabilité. II voit les autres comme étant coupable de ce qui lui est arrivé. Sans être pathologique, sa perception fausse la réalité à son avantage. À l'exception de la dernière scène, il conservera un petit quelque chose de hautain et de distant.
JEAN-MARC : 1979
C'est le passionné du groupe. Contrairement à Denis, il n'est pas conscient ou ne tire pas de gloire de ses succès immédiats. Il est résolument tourné vers l'avenir, mais avec une sorte d'effacement. C'est un perfectionniste qui a quand même le sens de l'humour. Toutefois, Jean-Marc a déjà compris que rien ne lui sera donné et qu'il devra travailler pour arriver où il veut. Il est déjà un pur. Compagnon agréable, Jean-Marc est avant tout un solitaire. Par moment, s'il semble lunatique, c'est parce qu'il est trop absorbé par son rêve. Mais il ne se contente pas d'y rêver : il y travaille constamment, même dans sa tête.
JEAN-MARC : 1995
C'est le rêve perdu. Plus rapidement qu'il ne l'avait lui-même prévu, Jean-Marc a atteint ce qu'il voulait. Trop rapidement peut-être, puisque depuis ce moment, il n'arrive plus à avancer. C'est un artiste amer, cynique, déçu de lui-même et de sa situation que l'on retrouve au début de l'histoire. Mais la flamme en lui n'est pas totalement éteinte et, en travailleur acharné qu'il est, il retrouvera le goût, l'énergie et la foi pour recommencer.
MARCEL : 1979
Déjà, à la sortie de l'adolescence, Marcel est ce qu'on appelle communément un perdant. Mais il s'agit ici d'un perdant sympathique, dévoué et toujours disponible pour rendre service aux autres. D'ailleurs, les autres ne se gênent pas pour profiter de lui. On pourrait résumer ce personnage par le manque de confiance qu'il a envers lui-même. À tout prix, Marcel a besoin de l'opinion et de la confirmation de sa valeur par les autres. Cela se traduit par une certaine timidité, une gaucherie et une nervosité constante.
MARCEL : 1995
À ce moment de l'histoire, le personnage est décédé et n'est présenté qu'à travers son journal personnel. Cependant, dans les années qui ont précédé sa mort, on peut penser que Marcel n'a vécu que par le rêve. Par peur d'avoir à subir un échec, il a préféré rêver plutôt que d'essayer d'atteindre ou de réaliser ses projets. Par dévouement, il a même fait passer les projets des autres avant les siens. Au cours des années, il est demeuré l'ami et le confident fidèle.
JOHANNE : 1979
C'est d'abord celle qui ne fait pas partie de la gang. Indépendante, et directe, elle a un petit côté critique qui la rend suspecte pour les autres personnages. De prime abord, on n'est pas attiré vers elle, parce qu'elle semble toujours sur la défensive ou sur l'offensive. Johanne est le genre de personne qu'il faut connaître pour apprécier. Mais tout cela est vécu sereinement par elle. Elle en est déjà à l'apprentissage de l'autonomie et possède une lucidité qui la rapproche d'une adulte. La recherche de son identité sexuelle l'amène à faire des expériences im
Extrait « JEAN-MARC, lisant le titre sur le document : " Le train "? C'est quoi? / DENIS : C'est Marcel qui a écrit ça. Quand il a appris sa maladie. / JEAN-MARC : Ça y aura pris ça pour qu'il se décide. / DENIS : Maudit que t'es bête. / JEAN-MARC : Il en a parlé pendant quinze ans avant de commencer pour de vrai… / DENIS : Quand il l'a fini, il m'a fait venir à l'hôpital pis promettre de te le remettre en mains propres. Il est mort le lendemain matin. » À propos de(s) l'auteur(s)
(Photo : Louise Leblanc)
|
Bachelier en littérature de l'Université Laval et diplômé en mise en scène du Conservatoire d'art dramatique de Québec, André Jean voit sa pièce Altius, Citius, Fortius remporter le premier prix du concours d'écriture dramatique du Grand Théâtre de...
|
|
À L'AFFICHE DU CALENDRIER DES AUTEURS
|