Marina, le dernier rose aux joues [1991 - 1993]
(Leméac / Actes Sud - Papiers, 1994)
Traduction(s)
Résumé Marina Tsvétaéva, poète russe, à la veille de son départ pour
Moscou en 1939 après un exil de dix-sept ans, se remémore, dans un long flash-back, sa rencontre amoureuse avec des acteurs et une actrice pendant la Révolution russe. C'est un hommage à l'amour et à l'amitié dans un monde dramatiquement en changement. Sonne l'heure des départs pour une destination dont on ne revient pas. Extrait « MARINA : SergueÏ! Un assassin! Je vous l'ai déjà dit, je ne sais pas où il est. […] Oui, il travaillait. Toutes sortes de métiers. Dans l'édition, les revues… Il aimait les livres, par-dessus tout. C'était un artiste. Des amis nous aidaient. Comment pourquoi? Mais parce que ce sont des amis justement, parce qu'il aimaient ma poésie. Oui, j'écris. En ce moment, je fais des traductions. De Pouchkine… Pouchkine! Non il n'est pas communiste, monsieur. Il est mort bien avant… Nous célébrons son centenaire cette année. Quoi mon pays? Il est à la droite d'une carte géographique, mon pays. Il a pris si peu soin de moi, mon pays. Celui que j'aime, je le porte en moi. Il est partout où il y a une table, une fenêtre et un arbre sous la fenêtre. Je n'ai besoin de rien d'autre! Mon sens de la propriété se limite à mes enfants et à mes cahiers. Je suis poète, épouse et mère de famille! Dans l'ordre. Ici, je suis un poète sans lecteur. En Russie, un poète sans livres. Ici, je suis inutile. Là-bas, je suis impensable. Et je suis indifférente à l'opinion publique. Je m'appelle Marina Tsvétaeva. […] » Revue de presse « On ne peut que saluer l'initiative de Michèle Magny qui signe avec Marina, le dernier rose aux joues, un vibrant et lumineux hommage à l'auteure russe, en même temps que sa toute première œuvre dramatique. […] En somme, le Théâtre d'Aujourd'hui tient là un spectacle remarquable, d'une sensibilité et d'une intelligence raffinées, capables de remuer la conscience des spectateurs les plus blasés. Comme un grand souffle de vie. » Gilbert David, Le Devoir, 13 avril 1993.&r
« C'est Michèle Magny qui a organisé cette rencontre avec la poétesse Marina. Son texte est d'une élégante candeur, intelligent et vigoureux. » Jean-François Bélisle, L'Express D'Outremont, 9 avril 1993. |