Dolorès vient s'épiler les jambes, un soir, chez sa voisine de palier qu'elle a eu l'occasion de croiser à quelques reprises dans l'ascenseur; cette voisine, c'est le public, à qui la comédienne s'adresse directement. Étalagiste dans un grand magasin du centre-ville, elle est aussi une source intarissable d'opinions sur la mode, la décoration intérieure, les hommes, la vie de célibataire. Dans le premier tableau, tout est sous contrôle. Dans le second, six mois plus tard, elle revient d'un voyage, défaite et anéantie par un jeune homme qui a abusé d'elle. Une comédie qui tourne au tragique.

« DOLORÈS : […] Moé ma formation, a vient des Galeries d'Anjou. Là-bas, les décors de vitrine, ça jouait entre la fourchette de plastique pis le tapis de char… Moé, j'essayais ben d'être plus glamour, mais, qu'est-ce que tu veux, quand i' te donnent juste des lumières d'arbre de Noël, une photo de grilled cheese pis un fanal, tu peux pas ben ben innover, t'sais […] »

« […] un texte d’une richesse et d’une densité assez extraordinaires, un texte où l’humour caustique le dispute avec à l’observation la plus aiguë et à la perspicacité la plus subtile. » Martial Dassylva, La Presse, 3 mai 1979