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Première lecture Ce texte, écrit sur commande pour l’occasion, a été lu par les auteurs, lors de la soirée Carte blanche aux auteurs du CEAD intitulée «Une expérience de théâtre intime», le 5 février 2001. Nombre de personnages 8 Personnage(s), 6 Femme(s), 2 Homme(s), 8 Acteur(s) Particularités distribution 6 femmes, 2 hommes et un choeur (la noce) | |
Résumé Ces cinq regards intimes sur les réfugiés azéris en Azerbaïdjan sont inspirés des photographies du journaliste Tim Georgeson. Ce sont les hommes et les femmes de ces photos — « inconnus du bout du monde » immobilisés entre le bois et le métal des trains — qui reprennent parole, racontant le quotidien d'un pays en feu, Yanardagh, vocable de mythe et de guerre pour nommer la terre de la « Montagne qui brûle ».
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- Décor: À Imisli, au sud de l’Azerbaïdjan, des réfugiés vivent depuis de nombreuses années dans des wagons abandonnés au milieu de la steppe. C’est là que se passe l’action ce texte en cinq tableaux.
Les journaux de ma grand-mère :
Aucune suggestion de scénographie. Ce personnage est en Amérique du Nord.
Bascule :
Le personnage est vêtu d’une robe taillée dans un tissu rugueux sur laquelle est écrit « World Vision Flour ». Elle se tient à côté d’une balançoire de bois recouverte du même tissu que sa robe.
Le rêve :
Dans un wagon obscur d’un camp de réfugiés azéris.
Soviet :
De longs corridors de trains. Des lignes parallèles de wagons abandonnés. Des rames de chemin de fer à perte de vue, en point de fuite. Nous sommes dans les camps de réfugiés du Haut-Karabakh près d’Imisli, en Azerbaïdjan. Soviet est assise sur un pliant devant un wagon. Elle élève des poules dans un coin nettoyé du camp.
Le mariage d’Arif et de Gulnara :
Devant un des wagons de train abandonnés servant d’abris aux réfugiés azéris d’un camp en Azerbaïdjan.
Environnement désolé. Déchets jonchant le sol, boue, caisses de bois et sacs déchirés.
On entend, venant de tout près, de la musique du Caucase : violons, tambourins, trompettes et parfois de longs cris joyeux…
« Un wagon de miel », une chambre nuptiale doit s’ouvrir, avec un lit tout blanc et moelleux, garni de coussins et de dentelles.
Plus tard, les gens de la noce, dans des atours qu’ils ont sortis de leurs cachettes, envahissent la scène.
« Au milieu de la misère ambiante, […] c’est une invasion de splendeur »
- Indication de production: Dans le dernier tableau une noce apparaît sur scène (figuration d’ambiance), soit jouée par les comédiennes des autres tableaux ou représentée autrement.
- Caractéristiques des personnages: Pièce en cinq tableaux.
Les journaux de ma grand-mère :
[Le personnage] Une jeune fille d’Amérique du Nord.
Bascule :
GUNAY : Une enfant qui fait parler une balançoire réfugiée comme elle et comme les humains dans un camp de réfugiés azéris vivant dans des wagons abandonnés en Azerbaïdjan.
Le rêve :
MINARA : une jeune femme dont le visage et les mains sont empreints de boursouflures, de cicatrices.
CHINARA : une très jeune fille, jolie et délurée
(Le grand-père à qui parle Minara : le public)
Soviet :
SOVIET : Une femme de 57 ans. La mère aux poules. Son visage fait penser à une femme beaucoup plus vieille. Elle est solide, robuste, entêtée. C’est une femme de la campagne. Elle porte avec fierté une robe bariolée, très colorée, des sandales de plastique, des cheveux abondants, mal attachés sur la tête, teints au henné.
Le mariage d’Arif et de Gulnara :
MAHIADDIN MAHMUDDOV : un homme âgé
ABOULFAZ ALIEF, son jeune ami
MERALIGYEVNA : une vieille femme, amie d’enfance de Mahiaddin
Des figurants représentant la noce. Danseurs, chanteurs, ou autre type de représentation.
Extrait « MAHIADIN : Car qu'est-ce que ça signifie, vous marier? Vous relier au passé, à nos traditions. Regardez les déguisements de vos parents, vos amis, vos voisins de trains. Ils ont ressortis les manteaux des grands-pères et des grands-mères, ridicules reliefs des maisons d'autrefois, mais où sont ces maisons? Là-bas, dans le pays que nous avons quitté, existent-elles encore? Existe-t-il encore, ce pays? Rayé de la carte! » (Extrait du texte Le mariage d'Arif et de Gulnara de Jean-Pierre Ronfard) À propos de(s) l'auteur(s)
(Photo : Catherine Gravel)
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Après avoir complété un baccalauréat en arts au Séminaire de Saint-Hyacinthe (1970) et une macirc;trise en études françaises à l'Université de Montréal (1976), Robert Claing enseigne la littérature au Collège Ahuntsic. De 1976 à 1979, il est membre...
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(Photo : Izabel Zimmer)
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Evelyne de la Chenelière est auteure et comédienne. Elle aborde l’écriture dramatique comme un laboratoire de recherche, un atelier de fabrication d’où elle tire une partition destinée au plateau, un texte écrit...
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(Photo : Éva-Maude TC)
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Née à Saint-Jean-sur-Richelieu (Québec, Canada) le 9 février 1971, Dominick Parenteau-Lebeuf a passé sa jeunesse entre la campagne québécoise, la France et l’Australie avant de poser ses malles à Montréal en 1991 pour y étudier le...
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(Photo : Josée Lambert)
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Comédienne de formation (ENT), Anne-Marie Provencher a travaillé depuis 1972 au théâtre, à la télévision et au cinéma. Membre du Théâtre Expérimental de Montréal de 1975 à 1979, elle est cofondatrice du Nouveau Théâtre Expérimental (NTE) ...
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(Photo : Benoît Ronfard)
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Jean-Pierre Ronfard est né dans le Nord de la France et a parcouru de multiples chemins pendant ses quarante années consacrées à l'aventure théâtrale (en Algérie, en Grèce, au Portugal, en Autriche et au Québec). Cumulant les rôles de comédien, de metteur en scène, d'animateur et d'auteur, il a toujours été étroitement lié au développement du...
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