La Bohème québécoise du début des années 1970. Nicole et André Ferron, anciens étudiants des Beaux-Arts, s'ennuient mais « toffent en attendant que ça passe ». Ils s'accrochent à Catherine, alias Petit Pois, une actrice dont le nouveau film vient d'être sélectionné à Cannes, en délaissant leur amie Laïnou, artiste contemporaine dont la peinture commence à être reconnue en Europe. Dans ce Québec « d'artisses » et d'intellectuels, la langue de Ducharme permet d'entendre le balbutiement d'une identité qui se cherche encore.

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« NICOLE : André, j'ai peur. Peur qu'elle nous quitte pour de bon. / ANDRÉ : Catherine! Laisse-nous te lécher les pieds. Laisse-nous te décrocher la lune. Laisse-nous mourir pour toi. Dis-nous quelque chose de gentil. Catherine! Réponds. / NICOLE : RÉPONDS CATHERINE! (Long temps.) Pourquoi qu'elle fait ça? Pourquoi qu'elle reste pas avec nous autres? / ANDRÉ : Elle reste pas avec nous autres parce qu'elle s'ennuie pas assez avec nous autres. »