Endormi(e)s [2008 - 2005]
Résumé Cette adaptation du roman Les belles endormies de l’auteur Yasunari Kawabata, commandée par la metteuse en scène Nini Bélanger, raconte les visites d’un vieil homme dans une maison de prostitution qui offre à ses clients de passer une nuit avec une jeune fille endormie. Le récit porte une réflexion nuancée sur l’érotisme et la mort. Explorant une esthétique hyperréaliste, l’adaptation transpose l’action dans un contexte contemporain, soulignant la solitude du personnage qui trompe la mort en compagnie de jeunes prostituées, mais qui sera bientôt rattrapé par l’inévitable déchéance. Extrait .«HÔTESSE : Vous savez que ce service est réservé à des clients « de tout repos ». /ÉDOUARD : Bien sûr. / HÔTESSE : Comme c’est votre première visite, je me permets d’insister sur une chose : la courtoisie. / ÉDOUARD : Mais la fille dort…/ HÔTESSE : Il ne faut pas la pincer, ni la mordre, ni mettre les doigts dans sa bouche. Ne jamais chercher à la réveiller. / ÉDOUARD : Il faut être tordu pour faire des choses comme ça. / HÔTESSE : Tous nos clients y pensent. Quelques-uns le font et c’est très regrettable. Vous devez accepter que votre partenaire ne saura jamais rien de vous et que c’est la meilleure chose qui puisse arriver. / ÉDOUARD : En conclusion, tout ce qui se passe ici est parfaitement normal. / HÔTES-SE : Évidemment» Revue de presse « Confronté à ces corps jeunes et vieux révélés sans aucun enrobage, plongé dans leur intimité, on se trouve vite dans une position inconfortable: celle de simple voyeur? De témoin d’une histoire? Confronté à une image de la vieillesse qu’on préfère ignorer? Le malaise est réel - le soir de la première, l’assistance retenait son souffle et on entendait distinctement le grésillement des éclairages - et il dure, car Nini Bélanger prend le parti de la lenteur… » Alexandre Vigneault, La Presse, 28 octobre 2009 « Le roman, rempli de descriptions où se conjuguent la sensualité et l’appétit charnel, le désir de mort et l’ingratitude de la vieillesse, a été interrogé et complètement refaçonné par Pascal Brullemans (….) L’essence de l’oeuvre demeure, mais les passages oniriques sont différents, le texte porte vraiment la signature de Brullemans, se dissocie un peu du Japon et propose une réflexion différente, axée sur le thème de la solitude plutôt que sur la sensualité. » Philippe Couture, Journal Voir À propos de(s) l'auteur(s)
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