Le show du non exil [2015]
Résumé Annick et Olivier ne s’y connaissent pas en obus, en cadavres et en déracinement. Le plus grand exil qu’ils ont vécu les a menés de leurs rives sud et nord natales vers Montréal. Ils n’ont jamais dû compacter tous leurs souvenirs dans une minuscule valise, et jamais, lors d’une soirée à raconter leur histoire, des ami.es ne leur ont dit : « Eille, tu devrais vraiment écrire un spectacle à propos de ce que tu as vécu ! » Or, est-ce que leur vie banale de Québécois.es de souche mérite d’être élevée au rang d’épopée ? Annick et Olivier pensent que oui, mais pas pour les mêmes raisons. Extrait «À quoi ça te sert, l'artiste, de me balancer ton vécu frette, nette, sec de même? À quoi ça me sert d'avoir payé plusse que vingt piasses pour le recevoir? Est-ce qu'on va se sentir mieux, toi pis moi, après? Est-ce qu'on va se faire croire que ça nous a transformé? Je veux dire, ta vie, ton exil, ton non-exil, tes blessures d'enfances, les souffrances que tu as vécues, les épreuves que tu as traversées, c'est extraordinaire, c'est magnifique, c'est digne d'intérêt. J'ai super hyper envie qu'on s'en jase autour d'une raclette, d'un tofu au beurre ou d'une sauce à spaghetti. J'ai crissement le goût qu'on l'arrose de Veuve Cliquot, De Ménage à Trois, ou d'un six pack de grosse canettes de Grolsh, ta vie. Mais veux-tu ben t'abstenir de la jouer au Théâtre d'Aujourd'hui, au Centre National des Arts pis au Festival d'Avignon!» Revue de presse «Les
styles d’écriture des deux jeunes auteurs comportent leur lot de différences :
les mots d’Annick Lefebvre sont tranchants et sans détour alors que ceux
d’Olivier Sylvestre transpirent la douceur et l’introspection. Pourtant, leurs
univers se rejoignent par l’habilité que ces auteurs ont de traduire leurs
états d’âme dans une poésie qui leur est propre, à coups de mots imagés, de
comparaisons et de questions parfois laissées en suspens. (…) Aucun artifice ne
permet à leurs existences somme toute banales de s’élever au statut d’épopée,
si ce n’est que la justesse des mots et de l’honnêteté des souvenirs marquants
retenus qui permettent de s’attacher à leur parcours. Le show du non-exil
présente une écriture forte et douce à la fois, qui émeut par moments, qui
faire rire, sourire, puis réfléchir. Annick Lefebvre et Olivier Sylvestre
réussissent ainsi à traduire l’ordinaire en une histoire qui vaut la peine
d’être racontée pour toute la sincérité qui la compose.»Geneviève
Germain, montheatre.qc.ca À propos de(s) l'auteur(s)
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